vendredi 30 décembre 2005

Bilan 2005

Est-ce qu'il y a quelque chose de plus jouissif qu'un café le matin? Hum! Je peux me passer de cigarettes et de bières froides le soir, mais je ne pense pas pouvoir un jour me passer de mon café du matin.

Bon, ceci dit, je continue de flotter sur ma planète bonheurs simples et je copie l'idée de mes collègues bloggueux Khoyot et Graind'humain et je vous rédige un bilan 2005... Tout d'abord, mon plus beau souvenir:

Juillet 2005 - Ces deux semaines sur le bord du Fleuve dans le mignon village de St-Siméon dans Charlevoix. Du bon temps, je vous dis pas! Il a fait beau et chaud, l'eau de la rivière était bonne, j'étais avec mon homme, l'amour de ma vie depuis 4 ans (Avouez que Chum est beau sur cette photo!) et en prime, pour partager nos repas bien arrosés et nos jeux dans l'eau, en plus de la familia de Chum avec les enfants, sont venus partager avec nous, trois des personnes que j'aime le plus au monde: Belle Rousse (sur la photo avec son éternelle ceinture de sécurité) Yannou (et ses mantras) et Jy (et ses idées "découvertes") - Quand amour rime avec bonheur, ça ressemble à ça! (D'autres photos suivront bientôt!)

2005 - 2005 - 2005 - 2005 - 2005 - 2005

Janvier - L'année commence avec nos amis Mimi et Fred. Ils reviennent de plusieurs mois de voyage autour de l'Asie et de l'Océanie. Je les envie un peu. Les voyages me manquent! Dans la nuit du 31 au 1er, on se saoule la gueule en jouant à des jeux. L'année commence en riant aux larmes.

Aux Rois, on fait un premier souper Raclette avec notre tout nouveau poêle à raclettes (cadeau du papa de Chum - reçu à nowel de cette année-là) avec pleins de fous qu'on aime. Autour de la table, des amours d'horizons différents: Chum, Spécial-K, Belle Rousse (tenant Gépéto), Eliz, Bobo et Yannou. Il s'agit d'un des soupers les plus animés de toute ma vie. Tout le monde parlait en même temps et tout le temps... Je regarde mes amis et je me sens vraiment amoureux. Et heureux. L'année débute bien.

Je commence le travail de rédaction d'un projet de sitcom avec mon ancien grand amour Tor. Il est un peu comme l'éternel rival de Chum... Les deux sont entrés dans ma vie en même temps. J'ai longtemps hésité entre les deux. C'est Chum qui m'a gagné. Tor est maintenant un ami et un collègue de travail (bien que le projet soit avorté aujourd'hui, je voudrais bien qu'on retravaille ensemble éventuellement)

Février - Il fait -1000° sur Montréal!!! Le mois de janvier fut froid, le mois de février le sera encore plus! Cibole qu'il fait frette!!! (deux semaines entre -35° et -42°!!!) c'est la folie! Toute le monde devient des boules de manteaux, foulards et lainages de toutes sortes dans les rues. J'écris et je travaille en grelottant (l'écologiste en moi ne se résigne pas à surchauffer mon appart!.) Routine d'hiver. Mon texte "La plus belle journée de notre vie" est présenté par une troupe d'étudiants en secondaire 5. C'est la première fois qu'un de mes textes est monté par des gens que je ne connais pas. C'est très grisant. Je suis traité en vedette. Hi! Hi!

Mars et Avril- Les mois creux de l'année. Beaucoup de soupers, de bières entre amis et de sorties au théâtre, histoire de garder le moral jusqu'à ce que le printemps prenne pour vrai! Je continue d'écrire et de croire en mon avenir en télévision.

Mai - Enfin le printemps est arrivé! On commence a avoir des belles journées chaudes. Mon amie Bobo (prof de théâtre) monte, avec ses jeunes, deux de mes textes ("Qui a peur du Chat Botté?" et "Motel Bienvenue et filles"), c'est l'occasion de réunir les amis que nous nous étions fait à l'été 2004 aux Îles-de-la-Madeleine. Joie! Les liens d'amitiés qui se sont tissés entre nous sont toujours aussi fort, même en ville!

Je vais voir au cinéma le film CRAZY. Bonheur! Je vais le voir trois fois. J'y amène Papoute pour la fête des pères. Il en est tout chamboulé, le paternel! Je m'achète un CD de Patsy Cline et je redécouvre mon Bowie. "Rien en dessous de ça dans ma vie de création" que je me dit en défi!

J'ai souvent des élans passionnés comme ça!

Juin - Début juin, déjà tard dans la saison, Chum, Bobo et moi (avec Margot et Félix) on s'invite au chalet de nos amis Cool et Framboise pour un annuel souper d'homards. C'est lors de ce repas mémorable que Chum et moi on décide de prendre le relais avec le chalet. Ceux qui devaient emménager après le départ de Cool et Framboise ont choké.

"Ce lieu pourrait être à nous..."

On évalue les possibilités. Chum pourrait se faire un atelier.

"Oui, mais comment on va faire pour se payer ça???"

- "On va se prendre des colocs à Montréal!"

ON PLONGE!!!

Le 11 , je présente le résultat d'un petit défi que j'ai relevé. Après un an sans avoir fait de nouvelles mises en scène, j'ai monté une de mes courtes pièces "Simulacres épisodes de quelques singeries pour têtes couronnées" dans le cadre d'un Rallye théâtral produit par le théâtre LA SHOP. J'ai une belle équipe d'acteurs. Des fous! Dont Bobo, ma complice de toujours, Tor et La Grande Échalotta du Québec. Un hit! Une seule soirée, mais beaucoup d'ivresses!

Des chaleurs incroyables s'abattent sur le sud du Québec à la fin du mois de juin. Le Québec va suer pour quantre mois!

Juillet - Le 5 naît Mini L. La fille de mes grands amis Framboise et Cool. Je suis heureux pour eux... même si Mini L commence sa vie en soin intensifs à cause d'une infection urinaire. Les dix premiers jours de sa vie, elle les aura passés à l'hôpital... et maman aussi. Cool capote un peu. C'était pas le scénario que le papa s'était fait dans sa tête. Il a hâte de voir sa petite famille toute neuve sous un même toît!

Du 16 au 30 juillet, nous nous enfuyons de la ville dans un magnifique chalet sur le bord du Fleuve afin de nous gaver les yeux de couchés de soleil, de levés de lunes, de jeux d'eau et de bouffes explosives. Bonheur! Bonheur! Bonheur!

Août - On emménage au chalet le 6! Gros trippe familial! Mon père est de retour au Québec et j'ai décidé de l'intégrer à ma vie et d'essayer de faire une famille avec ce qu'il reste de nous!

Je passe le mois d'Août avec Yannou, Empi et Li Misho. Renouveau dans nos amitiés, grandes de 18 ans. Les jeux dans ma rivière, la piscine de Li, les soupers improvisés... Je me rappelle de poulets très gras devant Le Mépris, de Goddard avec Bardot. Je tourne aussi dans le film "Plaisirs" (oui, celui exactement que Yannou a tant de difficultés à terminer. Je vous le dis, ça va être bon. Elle est talentueuse la Yannou!) - Une très belle scène d'amants, jouée avec mon amie Frizbee. On a grelotté, tout nu, sur le bord de ma rivière à 7 heures du matin... Mais c'est ça le cinéma! Hi! Hi!

Je démissionne du Renaud-Bray! Liberté!!!

Septembre - le 3, mariage de Empi et en même temps les aurevoirs... Empi s'en va vivre à Hong Kong et Li Misho retourne à Taipai . Belle journée ensoleillée, beaucoup de champagne, dansé comme des ados et quelques larmes à la fin...


Yannou et moi, tout beaux et tout propres! Belle Li Misho (J'adore ce portrait d'elle!) etYannou et Empi en fin de soirée (Elles sont pas mal le Ying et le Yang la dessus)

Le 17, on pend la crémaillère au Chalet. Le temps est mauvais et plus de la moitié des gens annulent. Je suis déçu, évidemment, mais la fête est belle quand même. Les courageux de la photo: Mimi, Lex, Jy, Lau, Jack, Chum, Spécial-K, Madame Ka et Bobo. Le chalet se remplit de chaleur, Jack se remplit de porto, Spécial-K se remplit de gaz (hé oui!) et moi, vous devinez? Je me remplis de bonheur...

Avec la fin de l'été, arrive l'automne et ses remises en questions. Je suis toujours très déprimé quand l'été s'en va... J'ai eu mal au ventre pendant une semaine après le mariage d'Empi... Comme quand j'étais petit et que c'était le retour en classe. Mon projet de sitcom avec Tor était un feu de paille. La plogue qu'on avait était sans courant. Vous savez le genre de producteur qui vous demande la lune, mais qui ne donne pas même un grain de sable... J'imagine qu'il faut tous passer par là. Se faire avoir. J'ai l'impression d'avoir perdu neuf mois de travail. Neuf mois et pas de bébé vivant au bout! Cibole! Perdu mon temps! Du temps précieux à travailler dans le vide (Bon, c'est le sentiment que je ressentais à ce moment... Mais on sait tous qu'il y a rien de perdu! et Blablablabla) - Qu'à cela ne tienne, je vais l'avoir mon sitcom! Je me retrousse les manches et je vais me trouver des plogues ailleurs... Courage!

Octobre - Naissance de mon blog!!! Découvertes et explorations! J'écris et je suis lu... Je le prend comme un projet d'auto-biographie et ça me grise!

Les chaleurs persistent et signent presque jusqu'à la mi-octobre... Du jamais vu!

Un party disco enjoye et déride l'automne.

Papoute déménage à Montréal. Ça faisait 22 ans qu'il était à l'étranger. C'est étrange. Cet étranger est mon père. Je me sens un peu comme Luke Skywalker dans "L'empire contre-attaque"...

"Je suis ton père, Joss"

- "NOOOOOOOON!!" (évidemment, je blague ici (vraiment?) ça se passe très bien. Tranquillement et bien. Hum...)

Ha! Oui, je démissionne aussi de mon affreux travail qui consistait à me lever à 5 heures du matin pour torcher (faire du ménage) dans des studios de répétitions. Pas toujours drôle la vie d'auteur inconnu... Mais, ma foi et ma folie me dictent, en duo, de faire de la place pour autre chose.

"Si tu veux qu'il se passe quelque chose dans ta carrière, il faut que tu laisses de la place dans ta vie pour que ça arrive..."

Hum...? Vous en avez une aussi, une petite voix qui vous donne des conseils ésothériques? Depuis ce jour béni de liberté (2) je respire, j'attends et... je suis pauvre!

Novembre - Écriture et démarches, la semaine. Bonheur, amour et coocooning au chalet, la fin de semaine. Le mois gris fut tranquille.

Décembre - J'atteins l'âge honorable de 32 ans! J'organise une belle fête. Un feu dans la neige. Je travaille fort à l'Agora pour avoir des sous pour pouvoir me reposer pendant les vacances des fêtes. Et m'y voici! J'ai toujours rêvé de me donner ça, du temps seul pour écrire, dans une maison isolé dans le bois... Et j'y suis! C'était le plus beau cadeau que je pouvais me faire pour nowel!

Mimi s'en vient se resourcer ce soir. Elle vit un moment plutôt difficile. Ma porte est ouverte ainsi que mon coeur. On a commencé l'année ensemble, ça a l'air qu'on va la finir ensemble aussi ! Great!

J'ai incroyablement confiance en mon avenir. J'ai eu une année 2005 magnifique - accompagné par des amis gentils, aux coeurs grands comme ça. J'en parle souvent, mais je pense que c'est vrai. C'est difficile d'être gentil de nos jours, gentil sans être innocent ou stupide, je veux dire... Vous remarquerez que les gens gentils sont souvent très beaux... Et mes amis sont incroyablement beaux! "Rien qu'à voir, on voit ben!"

Je vous souhaite d'avoir la chance que j'ai d'être entouré, bien entouré, pour toute l'année 2006!

Bonne et heureuse année 2006 chers lecteux délicieux!

jeudi 29 décembre 2005

Alerte aux cartoons!


Il y a comme un vent de terreur qui flotte sur les blogs que je visite. Les gens deviennent des personnages de South Park... Me voici donc touché par ce virus aussi! Vous me reconnaissez, je porte la même chemise que cet été- alors c'est vraiment moi! Attention à vous, le virus est rapide et vorace... Il vous guette! N'allez pas Ici si vous voulez rester en chair et en os!
God help us!

Orgie!!!

Je suis seul pour une semaine dans le bois. Seul avec Margot, ma chienne, Léopold, mon oiseau, Barbouille, Gros Chat jaune et Gépéto, les trois minets. Je me lave plus. Je laisse pousser ma barbe. Je reste en pyjama et je pue. Hum... C'est l'heureux temps des Orgies...
Orgie de repos (Je suis plus souvent à l'orizontale qu'à la verticale depuis plusieurs jours... Je ne compte plus les jours. J'ai perdu la notion du temps!) Orgie de blogs (J'ai découvert pleins de nouveaux lieux intéressants, en plus de revenir à mes fidèles chouchous. J'ai, de plus, découvert le moyen de mettre à jour ma liste "Ma visite", qui commençait à ne plus du tout ressembler à qui j'allais rendre visite! Si vous y jetez un coup d'oeil, vous allez découvrir toute la diversité de mes intérêts - des Québécois, des Français, des Belges... Mères de familles, Gais, Artistes... Hum...) Orgie de téléséries (Friends saison 10 (cadeau de nowel de Chum) Desperate Housewives (cadeau de fête de Belle Rousse), Coupling, Absolutely Fabulous...) Orgie de mauvaises habitudes de bouffe (Je prends pas de repas régulier. Je mange quand j'ai faim. Je viens de dévorer toute une immense tourtière faite maison par Petite. DÉ-LI-CI-EU-SE! Offerte pour Nowel. HUM!!!) Orgie d'écriture (Demain je m'y mets, promis. J'ai un projet de pièce qui me caresse de relief du cerveau depuis quelques semaines et je l'ai mis sur ma liste "À faire pendant le temps des fêtes" - Maudite soit cette habitude de faire des listes!!!) Orgie de neige (Y'en a chez nous! C'est la folie. En me promenant dans le bois avec Margot, j'ai failli être englouti dans un trou de neige mouvante - Ça se peut!!!) Orgie de photos (Ouais... Une autre affaire couchée sur ma liste "À faire... - faire du ménage dans mes boîtes de photos"... Demain aussi...) Orgie de sang (Ouais, bon... Dans le sens de films d'actions : "Die hard", "Spider man", "James Bond", "Star wars", "La guerre des mondes"... Le p'tit gars en moi est content!)
Bon... Chum travaille pendant ce temps-là... Ça c'est moins drôle, parce qu'on peut pas faire l'autre genre d'orgie (celle qui est la plus intéressante, avouons-le!) mais bon... On a quand même bien célébré nos quelques jours passés en amoureux. Il vient souper demain soir... J'pense même me mettre aux chaudrons. Il va sûrement y avoir une autre énorme tempête. Sortez vos suits de skidoo! Ça va neiger!

mardi 27 décembre 2005

Tranquille hiver

Les fêtes, c'est pas seulement festoyer en mangeant et en buvant trop avec ceux qu'on aime. C'est aussi prendre le temps de se reposer. De recharger les batteries. Ici, Chum et Margot font une sieste d'après-midi, sur le divan du chalet.
L'hiver est magnifique cette année! Quelques images de bonheurs blancs qui font chanter le temps des fêtes!

Léopold dans l'arbre de Nowel.
Margot et Inty (la chienne des voisins) qui courent vers la forêt pleine de neige.
Notre cactus de Nowel qui fait des fleurs.
Soleil dans la neige. Vue de la cours en arrière du chalet.
Surprise de nos amours dans le Bas du Fleuve, Framboise et Mini L ( Cool aussi) nous avoient un souriant "Joyeux Nowel!" plein d'amour!

samedi 24 décembre 2005

Joyeux Noel!

C'est-tu assez Nowel chez nous? Hier soir, une grosse neige mouillée tombait sur le chalet et ce matin, c'est blanc partout. Il fallait que je partage ça avec vous!

Margot et Félix, chiens de Nowel.

Un beau et grand Nowel à vous tous!

dimanche 18 décembre 2005

Tempête de joie


Mimi et moi au feu

Sylvain et Yannou étaient de la fête!

Classique soufflage des chandelles... en simultané!

Comme à chaque année, à ma fête, je prends une brosse de bonheur avec ceux que j'aime. Hier, je partageais la fête avec ma bonne amie Mimi, qui est née le lendemain de ma fête et qui célébrait ses 30 ans. Beaucoup de bouffes délicieuses, des beaux cadeaux, du mousseux, des gâteaux, une piste de danse, du monde joyeux et un feu de joie dans la neige... Une image vaut milles mots, allez-y par vous même: party !

vendredi 16 décembre 2005

Matin de tempête

Ma rue sous la tempête, ce matin, en ce 16 décembre 2005, matin de mes 32 ans.
Margot bravant le vent fou.
Margot et moi, presqu'ensevelis sous les masses de neige qui tombent. Montréal est complètement soumise à la folie des éléments hivernaux. Moi, j'aime ça quand la nature se déchaîne. Je la trouve belle. Je trouve ça toujours ironique d'entendre à la radio que toutes les routes se bloquent, que le monde est en panique un peu partout. "Restez chez vous si vous n'avez pas absoluement besoin de sortir!"... Comme si à chaque année on espérait que l'hiver n'arriverait pas... Pourtant, au Québec, le vent, la neige et le froid, c'est loin d'être inhabituel!
Attraper 32 ans sous le vent et la tempête, moi je trouve ça assez prometteur... Presque poétique!

Bonne fête!

16 décembre 1976 - Mini-Joss célèbre ses 3 ans

Ce matin...
C'EST MA FÊTE!!! Le ciel est plein de neige. À la radio, ils énumèrent la liste des écoles fermées à cause de la tempête. C'est ma fête. Il y a souvent des tempêtes la journée de ma fête. Chum disait ce matin que c'était signe d'un tempéramment tempestif, symbole d'une tempête de talents tourbillonnants à l'intérieur de moi... Une tempête dans le sens positif des choses, il va sans dire!
Je travaille toute la journée aujourd'hui. Hier, je me suis reposé. J'avais un petit début de grippette. Le fond de la gorge qui gratte. J'ai internetté toute la journée et regardé quelques émissions délirantes de MA série Britanique culte: Coupling. Ce soir, après le bar, on roulera vers le chalet. Demain, c'est la fête au chalet: Bonhommes de neige, feu de camp d'hiver sous les étoiles, buffet festif, piste de danse et tables de jeux...
J'en reviens pas, j'ai un sourire tatoué dans le visage. Une confiance innébranlable en ce que l'avenir me réserve. Ma bonne étoile brille aussi fort que l'étoile du Nord.

mercredi 7 décembre 2005

La mort de grand-maman

East Angus (Estrie) - Été 1942 - Petite misère - Armoza et ses 6 enfants:
Devant: Roger, Petite, Liliane, Monique
Derrière: Florian, Armoza et Pauline
Ça fait un an que ma grand-mère maternelle est morte. Elle s'est éteinte... C'est à dire, elle a arrêté de respirer, son coeur s'est arrêté de battre à 97 ans, mais elle était éteinte depuis, à peu près, la guerre!
Voici un an, j'étais auprès de Petite pour la soutenir dans cette épreuve de perdre sa mère. Mes cousines et mon cousin que j'aime comme des frères et soeurs étaient là. C'est la dernière fois que je les ais vu. Ma mère pleurait beaucoup. Moi, je ne pensais pas pleurer. À l'Église, j'étais le porteur de croix (et je trouve ça très significatif!) J'étais donc assis à part, avec une vision globale de l'assemblée. Ma mère et mes tantes pleuraient beaucoup. Mon oncle Roger a fait un témoignage touchant, en admettant que sa mère ne montrait presque jamais de gestes affectueux envers ceux qu'elle aimait et pourtant, il était sûr qu'elle nous aimait. Mes deux cousines, qui servaient la messe, se sont mises à pleurer à chaudes larmes, quelques cousins aussi... Et moi aussi. En descendant l'allée, la croix sursautait. J'étais comme inconsolable, avec les autres. "Pourquoi je pleure??? Je l'aimais même pas!" Je comprennais pas. Et finalement, en parlant, j'ai compris. Je faisais mon deuil. Je pleurais pour trouver une sorte de paix. On aurait tous aimé avoir une grand-maman amour, une grand-mère qui nous innonde de bisous, qui nous prend dans ses bras et nous dit à quel point on est beau... Armoza n'a pas fait ça. Nous, nous avons eu une grand-mère grande grise. Et c'est pour ça que je pleurais avec ma famille... C'est terminé, on aura jamais une grand-mère comme on aurait voulu... Et c'est correct, grand-maman... Pars en paix, essaye de trouver la paix...

mardi 6 décembre 2005

Foetus nostalgie

"Ne pleure pas, quand les grands se moquent de toi. Surtout ne les écoute pas. Moi j'ai connu un petit homme, tout petit, comme toi. Qu'on respectait comme un grand homme. Est-c'que tu me crois?
Jamais il ne se battait, mais quand on le provoquait, comme un grand il y allait. S'il voyait un mur trop haut, il fonçait comme un taureau, et le mur dégringolait.
Et il aimait inventer des mots plus légers que les oiseaux de la forêt... Ce n'était rien qu'un petit homme, mais son coeur et sa voix savaient parler aux autres hommes. Est c'que tu me crois?
Toi, mon petit, tu n'auras pas manqué ta vie, si tu deviens grand comme lui. Ce n'était rien qu'un petit homme, tout petit, tout petit, mais pour devenir un grand homme, il a mis le prix. "

Je sais pas ce qui s'est passé hier soir. Ce qu'il y avait dans l'air hier soir. Je suis tombé par hasard sur " Les anges de la rénovations". Une équipe de vedettes constructeurs hystériques et généreux ont bâti un duplex pour deux familles dans la rue, ont donné des emplois à des hommes sans ouvrages, ont installé un parc pour des enfants... Tout le monde pleurait, et moi aussi... Voyons donc! Me faire ça un lundi soir!!! C'est ben donc beau cette émission-là! J'essayais de découvrir la cross, de voir ce qui clochait... Ben rien... C'était juste de la générosité, du partage... Gros sanglots dans mon salon. Une chance, j'étais tout seul.

Ensuite, je mets une vieille cassette vidéo et j'écoute "Bonheur d'occasion" (Oui, je sais, j'ai comme des suites logiques dans ma tête!) Je suis en train de lire le livre et ça me démengeait de revoir le film... Le générique fini, je m'endors pas. Je décide de laisser filer la cassette. Qu'est-ce qu'il y a dessus? Un show capté à la place des Arts en février 1975. Michel Fugain et le Big Bazar... Hum... Ça fait longtemps que j'ai pas écouté ça. Je laisse entrer.

Je sais, c'est un brin kétaine du Fugain. C'est comme une autre époque, du peace n love à la française... Mais ça fait du bien du Fugain. On avait le grand disque double, d'aussi loin que je me rappelle, à la maison. Je connais par coeur toutes ses chansons et ses paroles optimistes. Ma mère écoutait Fugain enceinte de moi, et c'est le vényle qu'elle mettait le plus souvent dans le salon. Je faisais des chorégraphies avec mes oursons en peluches sur " Attention mesdames et messieurs...", j'ai pleurer, ado, sur "Bravo Monsieur le monde"...

C'est drôle d'être retomber la dessus hier soir. C'est un brin démodé. Mais j'ai encore eu des petits noeuds dans la gorge en entendant la naïveté de " Petit homme"... J'avais fait le souhait de devenir un grand homme et cela même si j'étais petit. Il y a déjà longtemps.

Le temps passe à une vitesse lumière.

"Un beau matin, on ne passe plus par le chemin des écoliers. On ne court plus pour le plaisir d'être premier. On ne joue plus à clochepied, sur les pavées.
Un beau matin, on oublie ses amis d'hier. Au fil de l'eau, on quitte sa chambre d'enfant pour un studio. On chante moins, on parle plus. On parle trop.
La jeunesse, ça s'en va. Comme un feu de joie quand c'est à la fête. La jeunesse ça s'en va. On sait d'où l'on vient mais on ne sait pas où l'on va.
Et puis le temps, arrive où on joue pour de vrai aux jeux des grands. Ceux de la guerre, et de l'amour, et de l'argent. Où on est seul, où on a peur, où on se vend. Et puis le temps, qui glisse et file entre les doigts, comme un torrent, et que l'on tue en attendant, en espérant, qu'un jour où l'autre arriveront de nouveaux temps..."

dimanche 4 décembre 2005

Classe 83

Est-ce que quelqu'un se reconnaît sur cette photo? C'est ma photo de classe de 3e année. Me trouvez-vous? Je suis dans la rangée du haut, le troisième à partir de la droite. Le petit gars avec une veste bleue. Mes amis étaient Lydia Pouliot, la petite fille en robe mauve en bas, deuxième à gauche (à côté de Patrice Marcil, le tannant!) et Isabelle Malépard, celle avec le chandail de Mickey Mouse dans la deuxième rangée.
Jusqu'en 3e année, j'étais l'ami de tout le monde. J'étais "le bon en dessins" - c'était ma place, mon rôle et les choses allaient bien. Jusqu'en 3e année, on jouait tous ensemble dans la cours d'école. En 3e année, on jouait au ballon chasseur. J'étais pas capable d'attrapper le ballon, mais j'étais bon pour l'esquiver.
La petite blonde à ma droite, c'est Lucie Vigneault, une superbe interprète de danse contemporaine aujourd'hui. On s'est revu à l'Agora. Elle m'a dit une chose qui m'a fait tellement de bien quand on s'est reconnu.
- "Joss! Tu fais-tu encore du dessin? T'étais tellement bon. T'étais chanceux toi, tout le monde t'aimais. T'étais l'ami de tout le monde.
-Ha oui???"
C'est vrai. Avant que la douce Lucie me rappelle ça, ma mémoire avait seulement sélectionné les moments d'humiliations. Après, je me suis rappelé qu'avant l'incident de 4e année, j'étais l'ami de tout le monde.
L'incident qui me mis à part des autres, encore plus à part des autres, vu que j'ai été le seul enfant de parents divorcés pendant tout le primaire, s'est passé en 4e année. Nous parlions, en classe, du mariage. Nous posions des colles, du genre "Si ton frère se marie avec une femme, elle devient quoi? " -"Ta belle-soeur!"... Facile! Et moi, qui, à la maison, vivait avec une frère qui avait une blonde et un autre frère qui avait un chum, j'ai posé, avec toute l'innocence du monde, une question fatale: " Si mon frère se marie avec un homme, est-ce que ça compte pour être mon beau-frère?"... Aouch! On est en 1983. À St-Hubert, banlieue prospère et plate à souhait. Les divorces commencent juste à y pénétrer, pensez-vous que l'homosexualité existaient? Non. Voyons... Toute la classe s'est mise à rire et la prof a levé le ton en me disant qu'on ne parlait pas de ce genre de chose. Que ça n'existait pas. Cette histoire, qui n'existait pas, m'a pousuivi jusqu'à la fin du primaire. J'y ai appris la honte, l'humiliation et la petitesse d'esprit. C'est ce jour-là que je me suis mis à détester la banlieue.
Mais, ne finissons pas ce billet sur une mauvaise note. Je voulais parler des belles années du primaire. Histoire de donner un peu d'espoir. J'ai été très amoureux, romantiquement amoureux, en 1ère année. Vous savez, on ne porte pas une grande importance aux amourettes d'enfances... Et pourtant, c'est le grand amour. Un grand amour à hauteur d'enfant. En 1ère année, donc, j'étais amoureux de la belle Martine Giguère. Elle était dans ma classe en 3e année aussi, c'est la belle blonde à ma gauche, mais elle n'était plus amoureuse de moi à cette époque, elle aimait plus le beau Éric Deway, le deuxième dans la rangée du bas. Hé!
Mais en 1ère année! Quel bonheur! Notre histoire a commencé alors que notre prof, Mireille, nous enseignait quelque chose comme les nombres paires ou je sais plus quoi, c'est vague. Mireille nous avait demandé de se mettre deux par deux, un garçon et une fille et de venir en avant. Tous les garçons voulaient être avec Martine, mais c'est moi qu'elle avait choisi. On est allé en avant ensemble. On se tenait les mains. Elle avait une grosse bague en bonbon rouge. Après, dans la cours d'école, on jouait à la tag, les gars attrappaient les filles. J'étais le seul qui avait le droit d'attrapper Martine. Les autres riaient de nous parce qu'on rentrait dans l'école en se tenant la main. Le soir, je faisais un détour de deux coins de rue pour l'accompagner un bout vers chez elle, et on se donnait un bec sur la joue avant de se quitter. Je n'ai pas terminé l'année dans cette école. Mon père avait vendu notre maison et ma mère avait décidé qu'on déménagerait à Sherbrooke, près de sa famille. Deux semaines avant la fin de l'école. Martine m'avait acheté un cadeau, deux livres d'histoire, et me les avait donné lors de la petite fête qu'avait organisé Mireille, dans la classe, pour mon départ. Je me rappelle avoir pleuré quand j'ai entendu la cloche de la fin de la journée.
J'ai fait ma deuxième année à Sherbrooke. On est redéménagé à St-Hubert un an après. J'ai retrouvé ma première école pour la 3e année. Je retrouvais Martine... Mais les choses avait beaucoup changé... Elle a toujours été gentille avec moi. Mais elle n'était plus mon amoureuse.
Que j'étais sérieux quand j'étais un enfant. J'ai été sérieux avant l'âge. J'avais des grosses responsabilités à la maison. Il fallait que je sois un grand garçon. Une mère en dépression, c'est beaucoup de soucis quand tu as 8 ans.
J'aime cette histoire avec Martine, sans doute qu'avec les années, j'en ai rajouté... Peut-être pas. Mais, une chose est sûre, c'est qu'elle ne se doute pas du tout que je pense encore à elle avec un sourire en coin.
Tiens, pourquoi pas... Je vais lancer un avis de recherche... Est-ce que quelqu'un parmi vous sait ce qu'elle est devenue? Est-ce qu'il y a quelqu'un parmi vous qui est allé à mon école primaire et qui se reconnaît? Sait-on quelque chose? Êtes-vous sur la photo?
C'est quand même beau l'enfance, non?

samedi 3 décembre 2005

Barman


Je viens de me lever. Hier, j'ai travaillé à mon mini-bar et en rentrant, Chum avait loué la série Lost. On est tombé dedans comme la misère sur le pauvre monde. Trop captivant. On s'est couché à une heure vraiment indécente.

vendredi 2 décembre 2005

Terreur à l'école

Il y a quelques jours, je suis tombé sur les nouvelles de TQS. Jean-Luc Mongrain était déchaîné. J' ai réécouté les nouvelles du lendemain midi. Encore une animatrice déchaînée. La révolte est juste. C'était la première fois de ma vie que j'écoutais une ligne ouverte et que je ne changeais pas de poste parce que je mourrais de honte (je sais pas pourquoi, je suis toujours hyper gêné, mal à l'aise, des commentaires dans les lignes ouvertes, ou émissions comme Claire Lamarche) On parlait d'un problème vieux comme le monde. Des jeunes qui se font niaiser, tabasser, taxer à l'école par des gars plus gros (et évidemment tellement plus con) qu'eux. Là, il y a eu des jeunes, tellement écoeuré d'avoir peur, qui se suicident, d'autres qui ne vont plus à leur cours parce qu'ils ont la chienne... Pis les gros con là dedans? Ben, on peut rien faire... Les directions d'école s'en lavent les mains parce que ça se passe dans les (criss) d'autobus scolaires, la police dit que c'est la responsabilitée de l'école, les parents capotent (avec raison) - Cibole! Comment ça se fait qu'il y a jamais personne pour les arrêter ces gros cons-là?
J'ai été le souffre douleur à l'école primaire en 4e, 5e et 6e année. J'étais plus petit que les autres. Ma mère m'avait appris que si on m'écoeurait, je ne devais pas répliquer. Je devais faire comme si de rien n'était et qu'à un moment donné, ils allaient arrêter. (Montée de lait à la Chantal Lamarre) C'est pas vrai ça, cibole! Les gros cons, ça s'arrêtent pas! Ils ont trouvé une proie, ils se jettent dessus et ils fessent! Ça me révolte tellement de voir que les adultes ont aussi peur des gros cons que les enfants. Le garçon d'une de mes cousines est en train d'être entraîné dans ce genre d'enfer. Il se défendait au début et son prof le punissait. Ma cousine lui a dit cette douce maxime du loozer que ma famille aime tant : "Fais rien, ils vont arrêter tout seul" ... Ça m'enrage.
J'ai hais mon primaire. Je comptais les jours qui me séparaient des éternelles vacances de noel. Le dimanche soir, j'avais mal au ventre. Quand il y avait de la gym, une petite partie de moi mourrait en silence. Je ne prenais pas l'autobus (heureusement) mais il y avait quand même la marche entre la maison et l'école et les cours de gym. Une fois, on avait volé mon linge dans le vestiaire. J'étais en shorts et c'était janvier. Le prof vient vérifier si tout le monde est sorti du vestiaire. Je suis là. Découragé. Le prof me dit de rentrer chez nous, que l'école ferme. J'ai rien dit (LOOZER!!) Je suis rentrer chez nous en shorts à -15! La peur me bouchait l'expression. Au secondaire, j'ai eu aussi des épisodes de terreur. J'ai eu ma puberté tard. Et cette fois, je prennais l'autobus. Ce n'est qu'en secondaire trois que j'ai répondu. Une fois, je me suis levé et je me suis défendu. Ça a été terminé.
Y'a un policier qui a dit à la mère d'un garçon roux aux dents avancées: "Il est roux, il va se faire niaiser toute sa vie, autant qu'il s'habitue tout de suite." Cibole! Belle logique. C'est rassurant ça. On se sent en sécurité avec ce genre de police-logique-là!
J'ai tellement souffert d'être différents des autres et de recevoir des coups, que dès que je suis en présence d'enfants c'est tolérance zéro pour toute forme de méchanceté. J'ai été moniteur deux ans dans les camps de vacances, et je peux vous juré qu'il y a jamais un jeune qui s'est fait niaiser ou rabaisser dans un de mes groupe. Au début, c'est sûr qu'il y a toujours un fin-fin qui s'essaye sur la fille qui porte des lunettes, le petit noir ou la petite fille un peu ronde. Je laissais rien passer. J'accueillais mon groupe. J'établissais mes règles. Le respect des autres était celle en haut de ma liste. Ils écoutaient tous, un peu l'oreille distraite. Mais, ça prennait pas longtemps avant qu'il y ait une tentative d'humiliation. Bang! Tout de suite la punition:
-" Toi! Pas de piscine."
- Ben là... C'tait une joke!
- J'ai averti, tu l'as fait pareil. Pas de piscine. C'est final. Tolérance zéro, j'ai dit!
C'est l'été. On se baigne tous. Et il y a petit con qui n'a pas mis son costume de bain et qui sèche sur le ciment. J'attends 5 minutes. On a vraiment du fun, l'eau est bonne. Il a chaud. Il me déteste. 10 minutes. Il me suplie du regard. Je sors de l'eau et je vais lui parler. Il regrette. Il cours mettre son maillot et en arrivant il s'excuse. Après ce traitement choc, je peux vous dire que dans mes équipe, ça se respectait à tour de bras. Tellement que mes jeunes remarquaient souvent que dans d'autres équipes, ça manquait de respect.
Vous pensez que petit con m'en voulait après? Voyons donc! Je devenais son idole. Et il devenait un petit amour... Souvent encore plus que les autres!
Vous pensez que c'est à la victime de se défendre? Moi je pense que comme adulte, il faut surtout savoir leur apprendre le respect. Mais il faut d'abord que les parents sachent ce que ça veut dire.