vendredi 31 octobre 2008

Bob


Joss se remet de sa soirée de Première hier au Théâtre d'Aujourd'hui.
Flabergasté ben raide par "Bob"!
Texte de René-Daniel Dubois
Mise en scène de René-Richard Cyr

"N'attends rien et ne renonce jamais"

mercredi 29 octobre 2008

Le retour d'Evul Gina


Une immense cathédrale. Il y a, entassée, une foule de gens importants: Des présidents de grosses entreprises Américaines, des stars de cinéma, des Premiers Ministres, des enfants handicapés, des top Models anorexiques, des Présidents de Républiques, la Reine d'Angleterre tenant la photo de Diana, le pape et ses cardinaux, des jeunes femmes de vieux très riches, des sidéens en phase terminale couchés sur des lits roulants, des chanteurs rocks à jeun, des pasteurs noirs, Céline Dion, René et leur fils, René-Charles, aux cheveux qui touchent par terre, une chorale d'orphelins blonds, les membres du groupe ABBA, des caméras, des journalistes de partout dans le monde... L'atmosphère est lourde. Silencieuse, malgré la masse de gens impressionnante. Dans une tombe en or massif, Evelyne Monroe, la femme la plus riche du monde, est exposée. Rayonnante, malgré son âge avancé et surtout sa mort.
Soudain, un murmure dans la foule. Les gens se tassent, quelques cris, un évanouissement. Une vieille star porno ose s'avancer sur le tapis rouge. Sans complexe, ses énormes seins devant elle, elle marche, titubante, vers la tombe. Son mascara qui a coulé trahis qu'elle a pleuré.

EVUL GINA, pour elle-même, mais assez fort pour que les premières rangées entendent.
Que cé que vous avez toute à me r'garder?... R'gardez ailleurs! Anyway, je l'sais exactement c'que vous faites icitte!... Maudite gang d'hypocrites! Vous v'nez pas par amour pour c'te vieille folle-là cartain! Ben non! Vous v'nez y quêter un peu plus d'argent... Parce que c'é juste ça qui compte dans l'fond, hein? L'argent!... La maudite argent!...

Evul s'enfarge dans le tapis et s'écrase sur la tombe en faisant un bruit sourd. La foule retient son souffle. Evul regarde la corps. Elle lui touche le visage.

EVUL GINA
Câlisse! Es aussi frette que d'son vivant! A d'l'air encore plus jeune que su' ses portraits officiels... (Méprisante) Maudite vieille câlisse! (Se retournant vers la foule) Vous êtes ben sûr qu'est morte? Vous êtes sûr que c'é pas encore une de ses manipulations de vieille paranoïaque pour voir cé à qui qu'à peut faire confiance?... J'la connais, moé... Oh! Que oui! J'l'a connais... En tout cas, j'l'ai connu... (L'émotion monte soudainement) J'ai jamais été assez bonne pour toé, hein? Si ça avait pas été si dangereux, j'sais que tu te s'rais débarrassé d'moé... Comme un ti-minou, dans l'fond d'un sac pis plouf! Dans l'fond d'un lac... On n'entend pus parler... (Deux hommes viennent la prendre pour l'emmener dehors. Elle se débat). Lâchez-moé! J'ai le droit de... Y'a parsonne qui va... Je... Lâchez-moé, j'ai dit! Je veux juste faire une dernière prière su' 'a tombe de ma mére!

Toute la foule s'écrie en même temps: « OH! » et puis, le silence total. Les deux hommes lâchent Evul, qui tombe à genoux sur le tapis. Elle se relève, redresse sa tête, replace ses seins dans son décolleté, ré-ajuste sa perruque. Elle semble presque digne. Elle s'adresse à la foule, directement cette fois, en pointant certaines personne de ses longs ongles écarlates. Ses paroles sont accompagnées du tintement de ses bracelets cheaps en métal ternis.

EVUL GINA
Ben oui! J'suis sa fille! Ça vous surprend, hein? Sa fille unique, cibole!... La fille qu'elle a voulu cacher toute sa vie, la fille qu'elle a peut-être même réussi à oublier complètement dans l'fond... J'y faisa's honte! J'éta's jama's assez... Jama's assez... Jama's! (Elle pleure). Ben, j'suis là, à soir... J'suis r'venue... Je l'sais c'que vous pensez, pas besoin d'me l'dire... Vous pensez que chus folle... Vous pensez que j'suis juste une pauvre vieille actrice de film de cul finie qui charche un peu d'attention avant d's'éteindre complètement... Je l'sais que j'ai d'l'air de jouer la scène finale d'une tragédie grecque cheap mal écrite... Non, non! Vous êtes pas devant une vue, vous êtes dans vraie réalité!... Ou ben, peut-être que non dans l'fond... Ben, ça se peut que ça soit juste ça... Ouan, une mauvaise tragédie que Dieu aurait botché parce qui savait pus quoi écrire de neuf... (Temps. Elle regarde au ciel). Ça fait 30 ans que j'ai pas vu ma mére... Ça fait 30 ans qu'on s'est pas adressée la parole... Moé, j'm'en fous de son cash pis de ses maisons aux paradis... Moé, j'viens juste y souhaiter bon voyage... Moé'ssi j'achève... On achève toute... J'veux juste régler les affaires pas réglées... J'ai pas toujours été correct. C't'important à m'an'né de faire le ménage...

Evul va s'agenouiller sur le bord de la tombe de sa mère. La foule est encore plus silencieuse que tantôt.

EVUL GINA
Maman... Je... Je l'sais que tu m'as jamais aimé... Je l'sais que t'aurais voulu que j'devienne d'autre chose que c'que chus astheure... Ha! Fait-toé-z-en pas, t'avais sûrement raison, t'aurais rien à être fière de moé icitte à soir!... Mais, je... J'voulais juste te dire que... moman...? Comment on prie, déjà, moman?... Ha oui, cé ça: (Elle se concentre pour prier) Notre pére qui est... Heu... Qui est

EVELYNE MONROE, chuchotant
Aux cieux...

EVUL GINA
Aux cieux, ouan... Que ton nom soit... sacrifié...

EVELYNE MONROE
Sanctifié! Que ton nom soit sanctifié, que ton...

EVUL GINA
Que ton... Que tes règles viennent...

EVELYNE MONROE
Règne! pas règles! Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel! Harg! C'n'est pas si compliqué!!! Pauvre innocente! (Elle crache).

Evelyne Monroe se lève de sa tombe. La foule réagit fortement.

EVUL GINA
Je l'savais! Cibole! Je l'savais!!! C'tais encore d'la maudite comédie à 3 cennes!

EVELYNE MONROE
À 3 cennes? Hey! Tu me prends pour qui? (Elle crache). Ça m'a coûté des millions cet enterrement bidon! J'ai engagé Steven Spielberg pour mettre ma mort en scène... Penses-tu que Steven Spielberg travaille pour 3 sous! (Elle crache). C'est un putain de voleur, si tu veux tout savoir! (Elle crache encore. Elle pointe la foule, stupéfaite). Comme vous tous! Tous des voleurs! Tous des hypocrites! (Elle a une douleur à la poitrine). Harg! (Elle crache). Laissez-moi mourir en paix! Harg!!!

EVUL GINA
Bon! Décide-toé, moman! Tu meurs ou bedon tu fakes!

EVELYNE MONROE
Je « fake » comme tu dis pour pouvoir mourir en paix! (Elle crache). Tu n'peux pas savoir combien toute ma vie je ne l'ai jamais eu... J'ai tout eu! J'ai pu tout m'acheter: Les maisons, les voyages, les entreprises, les maris, les amants, les chevaux, les chiens, les chats, les... Mais jamais, jamais, JAMAIS, je n'ai pu avoir la paix... Je pensais qu'en annonçant ma maladie, on me laisserait tranquille... Et bien non! Ça a été pire... Tout le monde en voulait à ma fortune... Tout le monde voulait m'aider, ou se racheter, ou s'amouracher, ou les trois en même temps... Il a fallu que j'engage un notaire assez honnête pour partager ma fortune équitablement et assez stupide pour croire que je serais morte pour vrai et le plus grand réalisateur d'Hollywood pour faire croire au monde entier à ma mort... (Elle crache). Mais il a fallu que tu viennes encore tout gâcher! Harg!

EVUL GINA
Excuse-moi, moman.

EVELYNE MONROE
Vas-tu finir par me laisser tranquille? Harg! (Elle crache).

EVUL GINA
J'voula's juste pas te laisser partir sans t'dire que j't'ava's pardonné...

EVELYNE MONROE
Me pardonner? Me pardonner de quoi?

EVUL GINA
Que t'aies jamais été une bonne mère...

EVELYNE MONROE
Pff! Tu n'as jamais été une bonne fille et ça ne m'empêche pas de ne pas t'en vouloir! (Elle crache).

EVUL GINA
Si j'ai raté ma vie pis que j'suis devenue la plus grosse star porno du monde, c'est de ta faute à toé, moman! Tu m'as jama's aimé!

EVELYNE MONROE
Arrête de t'plaindre! (Elle crache). Au moins, t'es dev'nue quelque chose de gros! Espèce d'ingrate! Avec le peu de talent que t'avais, c'est déjà ça!

EVUL GINA
T'es vraiment la femme la plus méchante que j'ai jamais connue!

EVELYNE MONROE
C'est ça! C'est ça! C'est ça!... T'es comme ton père, une sans talent, pas d'avenir, vivant au crochet des dépendances du monde... (Elle crache et rit en même temps).

EVUL GINA
Arrête moman! Arrête!

Evelyne continue de rire méchamment, tout en crachant.

EVUL GINA
Moman! J't'avartit! Si t'arrête pas, j'vas m'fâcher!

EVELYNE MONROE
Si tu penses que tu m'fais peur! (Elle recommence à rire et à cracher).

Evelyne tourne le dos à Evul pour remonter dans son cercueil et s'y recoucher.
Evul Gina, dans un élan de colère que sa mère a largement provoqué, attrape un des grands chandeliers en fer qui bordent l'allée central de la cathédrale et se précipite sur sa mère. Elle frappe Evelyne à la tête à répétition. Evelyne tombe par terre.

EVELYNE MONROE
Harg!

EVUL GINA
Moman? T'es-tu morte?

Evelyne ne bouge plus. Le sol en marbre est couvert de sang.

EVUL GINA
Hé cibole! C'é pas de même que j'avais envie qu'ça s'passe... Moman...?

Evul s'agenouille devant sa mère. Elle pleure.

EVUL GINA
J't'aime, moman... J't'aime...

Dans un sursaut de vie improbable, Evelyne se redresse et crache ses derniers litres de sang.

EVELYNE MONROE
HARGGGGGG!

EVUL GINA, frappant sa mère avec sa sacoche
Vas-tu finir par crever, Tabarnack!!!

Evelyne tombe, pour de bon, sans vie, sur le sol maculé de sang. Evul se relève péniblement. La foule la regarde sans bruit. On entend quelque sanglots. René-Charles, envers et contre tous, se met à applaudir doucement, puis de plus en plus vite, bientôt toute la foule applaudit Evul Gina, qui sort la tête haute pour la première fois de sa vie.

FIN

mardi 28 octobre 2008

Correspondance

Ça a été une grosse GROSSE journée.
Levée à 4h30 pour promener (et vider!!!) la famille canine au parc Lafontaine. Il faisait bon!
Travailler au café de 6h30 à 14h. J'm'endors!
Ensuite, sous la pluie glaciale, suis revenu à la maison pour re-promener les chiens d'amour. Trempé jusqu'aux os, gros frette du criss! Pieds dans l'eau!!!
Il a fallu que j'aille faire un tour au centre-ville (d'abord au Futurshop (Backorder!) ensuite au Applestore (Full de monde!)) parce que mon "petit-chéri-de-p'tit-criss-de-chien-sans-dessein (que-j'aime-gros-comme-le-monde-mais-qui-a-reçu-une-ostie-de-taloche-su'l'nez-à-matin)" a mangé mon fil de branchement pour mon MAC. Le power se rend p'us de la prise à l'ordi!
Résultat: Batteries à terre et pas possible d'attendre parce que je dois écrire demain!!!
Le prix de ma nouvelle "plogue": 115$$$
TABARNACK!!!
À 16h30, toujours sous la pluie, je suis allé faire mon 2e contrat de la journée et hop! Je suis arrivé trempé parce que mon parapluie a brisé suite aux pulsions orageuses du vent sibérien qui soufflait... AtChoum!
Rentré à 22h00. Re-promenade des toutous. "Envoyes! Fait ton pipi! Envoyes!"
Ça y est, il neige sur la rue Fabre...

dimanche 26 octobre 2008

Un tueur si proche


Joss, après s'être bourré la face dans un buffet à volonté avec Milo, va passer la soirée avec un beau roux...
À défaut du vrai, on va le regarder à tv!

Bien au chaud sous la couête...

Joss a été déçu par "Une galaxie près de chez vous 2",
a aimé "Young people fucking"
et a trippé sur "Indianna Jones and the kingdom of the crystal skull"
WOW! Quelle belle journée de pluie hier!

samedi 25 octobre 2008

Des oeufs pis du bacon!

C'est samedi!
Joss déjeune en famille sur l'avenue Masson.

vendredi 24 octobre 2008

Mots

"Aimer avec le ventre.
Penser avec le coeur.
Être nu, comme la nuit dernière.
Vivre comme j'ai fait l'amour.
Me déposer la tête enfin... "

Merci Jet Harnois pour tes mots si beaux!

mercredi 22 octobre 2008

dimanche 19 octobre 2008

Petites bêtes noires

Joss a le cafard...
Serait-ce le "papa blues post-adoption" ???

samedi 18 octobre 2008

Je vous donne un cigare!

Joss est l'heureux papa de Balou... (Finalement!)



Et je trippe!!!

vendredi 17 octobre 2008

Party de famille


En souvenir de cette méga-fête de la fin juillet pour les 25 ans de deux amours...
Sur le bord d'un lac, perdu en Mauricie...
Les amis, l'alcool, la bouffe, les lacs, les feux d'artifices... Il faisait -10!!!
Hi! Hi! Hi!

News

Joss a besoin d'une bonne nouvelle, ici, maintenant, là!
...
C'est vendredi?
...
Je reviens d'un long congé! NEXT!!!

jeudi 16 octobre 2008

Nostalgie Oralienne

Joss est revenu en soucoupe volante de Sherbrooke avec Picabo, Kalinelle, Couac et Millimagimo.
"Répétez après moi les amis:..."

lundi 13 octobre 2008

Repos

Joss s'en va quelques jours à la campagne

Les 40 ans de mon cousin

Bonne fête mon cher!
Hi! Hi! Hi!
Tu sais, y'a rien là... On va tous y passer!

dimanche 12 octobre 2008

Nuit noire

Joss écrit toute la nuit...
Vive les nuits d'encres...

(Dimanche le 12 au matin) Et voici le résultat:

Shop! Shop!
Texte pour les « Nuits d'encres » de Jocelyn Roy

Caro: L'aînée. Elle est enceinte. Elle est maîtresse d'école. C'est une control freack enragée.
Mimi: La cadette. Elle se sent toujours victime de quelque chose. Hyper sensible. Elle est secrétaire à l'école de sa soeur Caroline.
Maryève: La deuxième. Le mouton noir de la famille. Elle vit en France depuis plusieurs années. Elle est peintre.
Jani: On l'appelle « le bébé », parce qu'elle est arrivée la dernière dans la famille, mais elle a, en fait, le même âge que Caroline. Elle a été adoptée. Elle est infirmière et est superstitieuse.

Une cuisine dans une maison. Il y a des boîtes un peu partout. Caro est assise à table et coupe des légumes efficacement. Entre Mimi. Elle est nerveuse. Elle se ronge les ongles. Elle regarde par une fenêtre. Va s'asseoir en face de Caro, soupire, se relève, retourne à la fenêtre, s'assoit de nouveau. Caroline soupire.

CARO
T'aurais pas dû te faire couper les ch'veux.

MIMI
Hein?

CARO
Tes ch'veux. C'tait mieux avant... En tout cas, moi, j'trouve.

Temps. Avec le shop! shop! du couteau un entend un grattement dans un mur. Caro se lève et va frapper sur un des murs.

MIMI
Qu'est-c'tu fais?

CARO
Maudit rat qui fait du bruit dins mur tout l'temps...

MIMI
Où ça?

CARO
, elle retourne s'assoir et recommence à couper des légumes
Tu l'entends pas? gratte, gratte...

MIMI
Ben non.

CARO
T'es ben chanceuse, moi je l'entends tout l'temps, constamment...

Mimi, sans répondre à Caro, se relève et retourne à la fenêtre. Elle va prendre son sac et sort un paquet de clopes. Elle se prend une cigarette.

MIMI
T'as-tu du feu?

CARO, pointant son ventre
Qu'est-c't'en penses?

Mimi se met à chercher dans la cuisine.

MIMI
Où cé qu'elle le mettait son feu, dont?

CARO
À même place que d'habitude.

MIMI
Y'é pas là.

CARO
Y'en a tout l'temps eu dans salle de bain.

MIMI
Cé correct. J'en ai trouvé!

CARO
Micheline, cibole! Va dont fumer dehors!

Mimi se dirige vers la porte.

MIMI
Tu penses-tu vraiment qu'on va avoir le coeur à manger?

CARO
Hey! La vie continue, hein? Bon!... Pis si on fait rien avec tout ces légumes-là, y vont se perdre! Va dont fumer-là, tu m'énarves!

Mimi se prépare à sortir mais tombe face à face avec Maryève. Mimi fait le saut.

MIMI
HAAA!

CARO, se coupe
Ayoye, maudit!

MARYÈVE, avec un accent français
Mimi? Qu'est-c't'as fait avec tes cheveux?

MIMI
Comment t'es arrivée? J't'ai pas vu arriver! T'arrives d'où?

MARYÈVE
Par le chemin. J'suis venue à pieds du village. J'avais le goût de respirer le grand air. Tu m'embrasses pas?

Mimi et Maryève s'embrassent. Maryève donne 4 becs, se qui surprend Mimi.

MARYÈVE
Excuse-moi, chez moi on en donne 4.

MIMI
Ha? Ben oui... C'é ben correct.

CARO
Pis moi? Tu viens pas m'embrasser?

MARYÈVE
Caroline? T'es encore enceinte? C'est pas croyable! Tu viens d'en avoir un, non?

CARO
C'é quand même juste mon troisième... Tes neveux que t'as jamais vu, en passant, ont 3 pis 5 ans!

MIMI
Ça va tellement vite!

Maryève et Caro se font la bise, quatre fois. Mimi va se regarder dans un miroir. Elle tire ses cheveux.

MARYÈVE
On n'commencera pas a se faire des reproches tout d'suite, quand même... On n'peut pas dire que vous êtes venues me voir souvent en France non plus!

CARO, retournant à la coupure de ses légumes, elle s'emporte
Comme si on avait rien que ça à faire « aller en France »... On est occupée, tu sauras, on travaille nous autre... Y'ont encore coupé des profs dans les écoles, j'suis rendue que j'ai 40 élèves dans ma classes, incluant les déficits d'attention, les aspergals, les hyperactifs... Même enceinte, j'ai même pas le droit de prendre un congé préventif... Fait que le voyage en France pour aller voir ma soeur, tu comprendras ben que cé pas mal le dernier de mes soucis... D'mande-toi pas pourquoi j'fais des bebés... C'é l'seul moyen que j'ai d'me r'poser un peu... Tant qu'à endurer des monstres, j'aime autant endurer les miens!

Silence. Caro coupe ses légumes à une vitesse folle. Mimi écrase sa cigarette sans l'avoir fumée. Maryève ne dit rien. Elle soupire. Mimi et Maryève se regardent. Le silence se prolonge. Aucune des deux n'osent parler. On ne fait qu'entendre le shop, shop, shop du couteau.

CARO
Quoi?

MIMI
Hein?

CARO
Qu'est-c'qui a?

MIMI
Rien. Y'a rien.

CARO
Ben changez d'air, cibole!

Shop! Shop! Shop!

MARYÈVE, après avoir pris une grande respiration
C'est pas nous qui... J'veux dire, c'est toi qui...

CARO
Qui quoi?

MARYÈVE
Ça fait 8 ans qu'on ne s'est pas retrouvées ensemble et puis... Avoir su que ça se passerait comme ça, je serait restée chez moi... Vraiment!

MIMI
Dis pas ça, Maryève. On est... Tu... J'veux dire que c'est pas drôle c'qui arrive. On est toutes un peu plus énervées que d'habitude... On va se calmer... hein?

CARO
Commence donc par te calmer toi même!

MARYÈVE
Caro! Tu n'pourrais pas changer de ton?

CARO
Pis toi? Tu pourrais pas descendre de tes grands airs pis arrêter de nous parler avec ton p'tit accent de fraîche-pête-de-maudite-française-snob? T'es Québécoise comme moi à c'que j'me rappelle!

MARYÈVE
Mais je parle pas avec un accent de maudite-française-snob! Putain! je... (Elle se retourne vers Mimi). T'as une clope?

MIMI
Heu... Oui. Oui...

Mimi prend son sac, mais l'échappe par terre. Il se renverse complètement sur le plancher: Un vieux kodak, du guru, une clé, un CD, une BD, une tablette de chocolat entamée, un foulard, un papier, une lampe frontale, un pot maçon, un lance confettis, un canard en bois, des gants de boxe, des billes, une paire de jumelles, un vieux clavier, un réveille matin, un cache-yeux pour dormir, une lettre, une clé à molette, une balle de baseball autographiée et un gun...

MARYÈVE
C'est quoi toutes ces choses? Tu déménages?

CARO
Coudonc! T'as décidée de dévaliser la maison avant qu'on soit toutes les quatre ensemble?

MIMI
J'ai rien pris de... C'é rien que des cochonneries... Je...

CARO, elle se penche pour ramasser des trucs
Le vieux kodak de papa! C'é à moi, ça! Il me l'avait donné!

MIMI
Pff! Tu t'en ai jamais servi!

MARYÈVE
Oh! Le vieux canard en bois... Je... Tu... C'est toujours moi qui avait dit qui le prendrais le vieux canard en bois!

MIMI
Prends-le si tu le veux... Pour vrai, ça me dérange pas pantoute!

CARO, se lève avec son couteau
Personne prendra rien tant que le bébé sera pas là, un point cé toute!

Jani entre. Les trois autres font le saut. Caro se coupe encore une fois.

JANI, de bonne humeur
Ben il est arrivé le bébé, on peut commencer je sais pas quoi, mais on peut le commencer...

MIMI, émue
Jani! Bébé!!! Oh! Ça fait tellement longtemps!

JANI
Mimi!!! Ça fait trop longtemps!!! T'es ben belle! C'est ben beau tes ch'veux! (Elle voit Maryève) Si c'est pas ma maudite Française préférée!!! Qu'est-c'tu fais icitte?

MARYÈVE
La même chose que toi, qu'est-c'que tu penses?! Viens m'embrasser... (Les trois soeurs se serrent les unes les autres. Caro reste à part). Il faudrait jamais attendre qu'un malheur arrive pour se réunir...

MIMI
C'est vrai ça! (Elle regarde Caro). Caro? Qu'est-c'tu fais? Tu viens pas?

CARO
J'me suis coupée. J'saigne...

JANI
C'est grave? Montre.

MIMI
Oh! Non... J'veux pas voir ça... J'haïs ça le sang...

CARO
Ça arrête pas. Ça veut pas arrêter...

MIMI
J'me sens pas bien.

JANI
Attends... J'ai un p'tit coeur que j'ai eu en Haïti qui arrête le sang dans mon sac...

CARO
Hey! Tu me touches pas avec tes maudites affaires de vaudous!!!

JANI
Ben non là... (Sortant un truc minuscule de son sac à main). Tin! J'ai une tite médaille de la colombe du St-Esprit à place. T'aimes-tu mieux ça?

CARO
Laisse faire! J'vas m'assoir. J'me sens pas bien...

Caro va à sa chaise. Mimi s'y est assise. Elle ne se sent pas bien non plus.

CARO
Tasse-toi.

MIMI
J'ai mal au coeur.

CARO
Franchement!

MARYÈVE
Tu vas pas vomir?

MIMI
Peut-être.

MARYÈVE
Viens! On va aller prendre l'air un peu. Ça va te faire du bien.

Elles sortent. Jani va chercher le foulard qui était dans le tas d'objets.

JANI, elle met le foulard sur la coupure de Caro
Qu'est-c'qui s'est passé avant que j'arrive?

CARO
Même chose que d'habitude. Même chose qu'avant. Qu'est-c'tu penses?

JANI
J'pensais des fois que ça aurait changé. Un peu.

CARO
Y'a rien qui change jamais. Pis quand ça change, c'est pour rev'nir au même. Tu l'sais mieux que personne... T'as pensé qu'en étant adopté dans une famille du Québec ça te sauverait la vie... Pis tu vois que finalement t'aurais peut-être été mieux de rester dans ta misère là-bas...

Temps.

JANI
Tu dis tellement n'importe quoi des fois. J'espère au moins que quand tu fais l'école, tu dis pas trop de conneries à tes élèves.

CARO
J'ai pas besoin de leur dire des conneries, ils en savent déjà ben en masse avec toutes la cochonnerie qu'ils gobent à TV pis sur internet. (Elle souffle). J'ai la tête qui tourne. J'vas aller me passer de l'eau dans face...

JANI
Veux-tu que j't'aide?

CARO
Laisse faire. J'ai toujours été capable de m'débrouiller toute seule. J'ai pas besoin de personne... Surtout pas de toi.

Caro sort. Jani reste seule. Elle se penche et regarde les objets qui sont pas terre. Elle en prend un ou deux et les retourne, les touche avec émotion. Elle a les yeux qui se remplissent d'eau. Elle se relève et va à la fenêtre. On entend vomir. Jani se dégage de la fenêtre. Maryève entre.

MARYÈVE
Crois-tu que tous les verres sont dans les cartons?

JANI
Je sais pas. Ça doit. Tu connais Caro.

MARYÈVE
Ça me prendrait un verre d'eau pour Mimi.

JANI
Y'a un pot maçon là. Prends ça.

Maryève prend le pot maçon. Elle l'ouvre. Elle le sent.

MARYÈVE
Hum. Ça sent encore les bonnes confitures de maman...

JANI, émotive, le dos tourné
Hum...

MARYÈVE, s'approchant de sa soeur
Ça va bébé?

JANI
J'aurais jamais dû r'venir... J'pensais que Caro aurait compris... On dirait qu'elle m'en veut encore...

MARYÈVE
T'en fais pas. Elle en veut à tout le monde...

JANI
J'suis quand même pas la seule à être partie. T'es partie toi aussi!

MARYÈVE
Oui, mais moi c'est pas pareil... J'suis le mouton noir. Tout le monde savait que je partirais un jour, que j'ferais une rupture franche avec le reste... (Elle imite sa mère en reprenant son accent québécois). « Ma p'tite Marie-Ève, t'es-t-une artiss, toé. Pis çâ, les artiss, ça â besoin d'libarté. Cé comme les ti-z-ouézeau. Ça doit ouvrir ses ailes pis prendre son envol un man'né»

Les deux soeurs rient.

JANI
Mais moi aussi y fallait que j'parte. Y fallait que j'y r'tourne en Haïti... La cassure avait été trop brusque pour que... J'veux dire, y fallait que j'essaye de comprendre d'où je v'nais pour...

MARYÈVE
Bien sûr. Moi je comprends ça... Mais Caro, elle... Elle pense que c'est ton départ qui a rendu maman malade... C'est de te savoir là-bas, toute seule... Ça l'a tué. C'est Caro qui me l'a écrit. Elle, elle était pognée icitte comme elle disait... Elle m'écrivait des longues lettres pour se défouler. Je les lisait même plus à la fin.

Mimi entre. Elle écoutait depuis un petit temps ses deux soeurs.

MIMI
Caro t'en a toujours voulu d'avoir son âge à elle mais d'avoir été traitée comme si c'était toi le bébé de la famille. C'est vrai que c'est fou dans le fond... (Elle va à la fenêtre). Du moment où t'es arrivée dans famille, j'ai arrêté d'être le bébé, c'est dev'nue toi la p'tite princesse...

JANI
Tu m'en veux, toi?

MIMI
Moi?... Non. Ben, j't'en ai déjà voulu avant. Pus astheure.

Temps. Jani va à la fenêtre prendre sa soeur par les épaules. Mimi lui met une main sur une des siennes.

MIMI
Tin! La voisine est r'venue avec le truck du bonhomme Lacasse. Pour moi, elle pense qu'elle va pouvoir avoir les affaires de m'man...

MARYÈVE
Elle peut toujours s'essayer...

JANI
De toute façon, qu'est-c'qu'elle pourrait ben prendre?

MIMI
D'autres cochonneries à entasser dans ses armoires...

Les trois soeurs rient.

JANI
Vous rappelez-vous d'la chanson que maman chantait les journées d'été, quand y faisait bon comme aujourd'hui?

MARYÈVE
Oui! Je la vois encore fredonner en arrière de son comptoir en train de couper ses légumes...

MIMI
Elle finissait toujours par sourire quand elle chantait ça...

JANI
Même quand elle coupait des oignons!

Les trois soeurs rient encore, et doucement, l'une d'entre elles commence à fredonner la chanson, une seconde embarque puis la troisième. Elles chantent tout doucement et font même quelques pas de danse. Elles finissent dans un grand éclat de rire.

MIMI
Bon... M'aidez-vous à ramasser les traineries avant que la voisine arrive pis qu'elle en profite pour voler deux-trois bebelles?

Les soeurs se mettent à ramasser. Soudainement Mimi se relève.

MIMI
Le gun!

MARYÈVE
Quoi? Quel gun?

MIMI
Y'avait un gun dans mon sac. C'est-tu toi qui l'a pris, Jani?

JANI
Non. J'savais même pas que maman avait un gun.

MIMI
C'est Caro qui l'avait acheté. Maman y avait demandé au cas où elle se mettrait à trop souffrir... Il était dans mon sac. J'me rappelle. Je l'avais pris parce que...

Petit temps.

MIMI
Caro? Caro, ça va?

On entend un coup de fusil. Les trois soeurs sursaute.

JANI
CARO!!! C'EST CARO!!!

MARYÈVE
PUTAIN! C'EST PAS VRAI!!!

Caro revient avec le gun dans les mains.

CARO
Tin! Maudit rat! J'l'ai enfin eu! Y va arrêter de m'empêcher de dormir avec son maudit grattage...

Noir.
Fin.

samedi 11 octobre 2008

Bloody saturday

Joss va aller assassiner sa coloc qui ruine la tranquillité de son samedi de repos en passant la balayeuse!

Bonne fête Belle Rousse!

Toujours aussi sexy malgré tes 29 ans!!!

Longue fin de semaine...

Joss savoure son café en écoutant "So you think you can danse" Ha! que j'aime les petits samedi tranquilles!!!

mardi 7 octobre 2008

Joss au travail

Grosse fatigue

Joss travaille avec l'oreiller d'étampé dans face.
Il rêve à sa grosse douillette chaude...
Ses cernes et ses baillements sont ses seuls amis!

lundi 6 octobre 2008

Lendemain de veille

Joss, grâce à la soirée Crockpot, s'est fait redonner le p'tit boust de soleil (qui nous a cruellement manqué à tous cet été!) pour endurer l'automne qui s'installe déjà!
Merci les amis Crockpot!

dimanche 5 octobre 2008

Joyeux anniversaire!


Elle se trouve un peu vieille cette amie!

samedi 4 octobre 2008

Une fois dans une vie...

Joss a goûté à un vin qui datait de 1898... Hallucinant! Hum! Il y en avait aussi un de 1977, un de 1963, un autre de 1953, un de 1930 et le dernier de 1910!
Difficile parfois la vie de serveur!

vendredi 3 octobre 2008

Crockpot d'octobre


Dimanche prochain, il y aura une autre lecture. 3 extraits de ma nouvelle pièce "Banlieue sweet banlieue" y seront lus:
Isabelle Bossé et Gabriel Sabourin en liront "Le testament",
Isabelle A. Dupont et François-Simon T.Poirier liront "La lapin blanc"
Christian Baril et Danièle Fichaud liront "Le film de fesses"...
Il y aura bien sûr pleins d'autres textes savoureux originaux en plus du service de bar, de l'atmosphère détendue, de la joie et de la franche rigolade qui seront au rendez-vous! Pour 5$ seulement et les profits iront aux sans-abris de Montréal comme à chaque fois!
À dimanche?


Date et heure:
Date :
dimanche 5 octobre 2008
Heure :
20:00 - 21:30
Lieu :
Salon Daomé
Adresse :
141, Mont-Royal Est, 2e étage, coin de Bullion
Ville :
Montreal, QC

Extrait de LE LAPIN BLANC
Évangeline entre, elle est seule. Elle est en mini jupe rose et en camisole en filet. Elle se crêpe les cheveux (encore plus) la tête en bas et se relève. Elle prend une canne de crème fouettée et prépare des canapés. Adamo entre habillé avec un costume de gros lapin rose. Il n’y a pas de musique.

Adamo,
rieur
R’tourne-toé pas tut’ suite!

Évangeline,
rieuse aussi
Niaise pas.

Elle tourne un peu la tête.

Adamo
J’ai l'costume parfait!

Évangeline se retourne, toute excitée. Elle voit Adamo dans son costume de lapin rose et change complètement d’attitude.

Évangeline
T’as payé combien pour c’te costume de lapin rose-là?

Adamo
Ben quoi? Tu trouves pas que c't'une bonne idée? Pour la fête à Jeannot, j’veux dire… Tu catches-tu?

Longue immobilité.

Adamo
Tu dis rien?

Évangeline
Je sais pas quoi t'dire.

Adamo
Dis quèque chose.

Évangeline
J’ai rien à t'dire.

Adamo
J’pensais qu'c’était une bonne idée.

Évangeline
C’t’un party année 80!

Adamo
Ben, le lapin Énergiser c’était dans c'temps-là, non?

Évangeline ne bouge plus, ne parle plus. Elle est figée.

Adamo
Dis quèque chose!

Évangeline
Adamo, c’est une surprise pour les 40 ans de notre meilleur ami, Jeannot. Notre best friend depuis notre première journée au secondaire en septembre 1981. On s’était mis d’accord sur le concept, me semble! Ses parents viennent de divorcer. Sa sœur a faite une fausse couche. Y vient de perdre sa job de gérant chez McDo. Le party surprise années 80 pour sa fête, c’est aussi pour lui r'monter l'moral. Pour lui dire qu’on va toujours être là. Qu’on était là en 1981, pis qu’on est toujours là… C’est pour ça qu’on est icitte…

Adamo
Oui, j'sais tout ça…

Évangeline
Chut! Attends un peu… T’entends-tu?
Petit temps. La musique de l’appartement voisin ne joue pas. Évangeline rallume la lumière.

Adamo
Qu’est c’qui a? Arrête! Tu m’fais peur.

Évangeline
La musique! Maudit sans-dessein!

Adamo
J'comprends pas.

Évangeline
L’annonce était pourtant claire! (Elle sort une coupure d’un journal et la lit à haute voix.) « Cours de work-out au Bric-à-Brac tous les soirs de la semaine jusqu’à 3 heures du matin… »

Adamo, perplexe
Ouan?

Évangeline, elle s’en va
On peut pas rester une seconde de plus icitte. Tout est à l’eau, y’a pas d'musique! On a loué icitte à cause d'la musique gratis fournie!

Adamo, bloquant la porte
Vas-tu m’expliquer c'qui s'passe dans ta tête? On peut pas tout annuler comme ça. Ça fait des semaines qu’on planifie c'party-là! Tout l'monde va v'nir : Michel Gingras pis Micheline Potvin, Manon Poitras pis Bernard Langevin, Jacqueline Bourassa pis sa cousine, Claudine…

La musique se met à jouer. Elle s’arrête quelques secondes plus tard. Silence.

Adamo
… Péloquin, y’aura aussi Étienne pis Lily, les deux Christian pis les deux Isabelle, Jocelyn, Hubert, FS, Danièle pis même Gabriel avec la belle Geneviève aussi! Tu peux pas nous faire ça... Évangeline? Ensemble! On a tout organisé ensemble!
Évangeline
Mais… Mais… Mais… Te rends-tu compte? (Elle se dégage. Panique contrôlée.) J’ai juste voulu organiser c'party-là comme ça. Sous une impulsion!

Adamo
Tu comprends pas, Jeannot va tellement être déçu si…

Évangeline
C’est toi qui comprends pas! On va faire comme si de rien n’était. On va r'tourner chez nous pis on en parlera à personne de…

Adamo
J’ai juste à aller chercher le radio-cassette d'mon frère.

Évangeline
Bon! Ça suffit! C’est p'us drôle-là! On va r'venir sur terre-là… Moi, j'voulais juste faire plaisir à Jeannot. Là, j’me retrouve dans un local crotté, voisin d’un cours de work out qui marche même pas, avec un lapin rose qui m’écoute pas quand j'parle de mes angoisses! On va lâcher les histoires de party pis de surprises pour à soir-là, hein? J’ai pus l'goût.

Temps.

Adamo, découragé
Ostie que j’suis tanné de tes maudites crises existentielles!!!

Évangeline, prise au dépourvu
Mais… Je… Attends-là…

Adamo, sur le bord des larmes
Pourquoi tu... Hein? Évangeline? Ça allait ben depuis deux semaines… On avait un beau projet avec le party surprise pour Jeannot… J’aurais dû savoir que c’était trop d' pression pour toé…

Évangeline
Je regrette tellement de…

Adamo
Y’est trop tard pour regretter.

Évangeline, elle craque
J’voulais juste que tout soit parfait. J'veux juste rentrer chez nous… J'voulais pas…

Adamo
Y’a rien de parfait dans l'monde, Évangeline! Va falloir que tu t'fasses à l’idée!

Évangeline se retourne face à Adamo, l’air méchant.

Adamo, s’avançant tranquillement vers Évangeline
Tu m'laisses pus le choix, Évangeline. Reste tranquille-là.

Évangeline
Non! Avance pas! Arrête! Reste-là! Non!

Adamo
Calme-toé.

Évangeline, fouillant dans sa sacoche, elle sort un fusil et le pointe sur Adamo
Tu vas l’enlever c’te criss de costume de lapin rose-là!

Adamo
Ben là…? Niaise pas… Évangeline… C’est moé… Adamo… C’est juste pour rire c' costume-là… C’est drôle…

Évangeline tire une balle à Adamo (par accident). Adamo tombe mort. Elle a tué le lapin rose.

Évangeline, elle se jette sur lui, par terre
Adamo? Mon lapin… ADAMO!!!

Le work out part. Évangéline reste larmoyante.


Une toile dans le salon

Des toiles dans la cuisine