samedi 30 juin 2007

Surfer avec le sourire

Cinq choses m’ont rendu très heureux dernièrement.
Cinq choses m’ont fait me raccrocher solide.
Cinq événements anodins, plutôt drôles, pleins d’espoirs, me font surfer sur la vie avec un sourire.

1- Je marchais sur St-Laurent, un ami, que j’avais pas revu depuis plusieurs années, saute sur le trottoir à toute vitesse et me barre littéralement la route avec son vélo. Il crie, les deux bras en l’air : «JOSS !!! Ça fait longtemps !!! » Il me prend dans ses bras.
-« Dom ! Ça fait longtemps mets-en ! T’as l’air en forme !!! »
-« Mets-en ! J’suis en amour par dessus la tête, mon gars ! Un vrai de vrai coup de foudre ! Ça fait trois semaines pis c’est le bonheur ultime ! J’te jure ! Il faut y croire au coup de foudre parce que ça existe pour vrai! »
Quelle bonne nouvelle !

2- La belle grand-maman de Yannou, qui, aux noces, me raconte un peu sa vie. Contrairement à l’image que j’ai toujours eu des femmes de sa génération, elle me dit qu’elle fut très heureuse. « Née sous une bonne étoile » me dit elle, avec ses beaux petits yeux plissés, qui brillent d’un bleu parfait. «J’ai voulu transmettre ça à mes enfants et à mes petits-enfants, le bonheur…» Elle a souhaité à Yannou d’être autant heureuse qu’elle. Et maintenant que je suis son petit enfant aussi, elle m’a souhaité la même chose, d’être heureux, tout en m’offrant de me transmettre sa recette de sucre à la crème… Merci Grand-Maman Georgette.

3- Quand tu m’as raconté l’histoire du livre « Qui a piqué mon fromage ?»« La petite sourie, qui allait toujours au même endroit et passait par le même chemin pour se rendre où il y avait du fromage. Elle se rend compte un jour qu’il n’y a plus de fromage à son endroit habituel. Elle se révolte contre ce changement. Elle mets le pied sur le breack face à ce changement… Et un jour, elle décide d’aller voir ailleurs. Elle cherche partout. Elle se fatigue. Elle se décourage. Elle regrette l’endroit d’avant où elle allait prendre son fromage… Parfois, elle en trouve un peu. Pas assez pour en profiter longtemps, mais assez pour reprendre des forces et continuer… Et un jour, elle découvre le jackpot ! Un endroit où elle trouve plus de fromages, avec plus de variétés de fromages, qu’elle n’avait jamais même osé espérer…» La morale de cette histoire : Il ne faut pas avoir peur du changement. Tout changement nous amènera là où on sera encore mieux… Parfois le chemin pour s’y rendre est difficile, mais il ne faut pas se décourager. Facile de faire des parallèles avec ma vie des derniers mois. Déjà, le changement brutal de travail, même si ce fut angoissant au max, m’a apporté un nouveau travail, plus payant, avec plus de responsabilités, où je me sens complètement à ma place… Et je le dois à qui ce nouveau travail exaltant : À Superman, qui a traversé ma vie comme une comète… Wow ! Merci Superman! Tu m’as sauvé la vie ! ;)

4- Une conversation avec Myl, pendant que j’étais chez elle à New York. Elle est, comme moi, nouvellement célibataire après une longue période en couple. Donc, elle me donne des nouvelles de nos amis de Marseille. Elle m’explique, avec son humour tout à fait mordant, qu’elle n’a pas passé beaucoup de temps avec les copains et copines de là-bas pendant qu’elle y était en visite. Pourquoi ? «Ils ont tous des bébés, et vraiment, quand on est célibataire, y a t’il quelque chose de plus pénible que de passer une soirée avec des mamans et leurs mioches qui braillent ? Ça parle uniquement de leur bébé, c’est insupportable !» Je me pensais anormal de ne pas vouloir voir mes amis qui ont des enfants. Même si je les aime beaucoup, depuis quelques mois, juste l’idée de passer une soirée avec eux et leurs enfants me donne littéralement mal au ventre ! Myl m’a montré qu’on doit en rire, et qu’on n’a aucune raison de se sentir coupable ! J’adore cette fille !

5- Mon yoga et mon entraînement physique. C’est fou à quel point je me sens en forme. Juste le yoga ne me convenait plus. Il me manquait un peu d’action, mais depuis que je vais au gym, moi qui pensait devoir me forcer pour y aller deux fois semaine, je suis rendu que j’y vais presqu’à tous les jours. Ça me fait un bien fou ! Et le Yoga est devenu, du coup, plus calme, plus « respiré ». Un moment que je prends pour me recentrer… Et pour parler avec Dieu. Ouais… J’ai recommencé à prier. Je ne crois, évidemment, plus à l’Église Catholique, mais j’ai besoin de ce genre de rituel « spirituel » dans ma vie. C’est un peu comme Nad, au mariage, qui me parlait du bien être qu’il ressentait depuis qu’il a recommencé à faire Shabbat. Besoin d’un temps d’arrêt, d’un temps qu’on prend pour se réunir, pour communier avec Dieu. Ce temps d'arrêt et de vrai bonheur que j'ai pris dimanche passé, après la noce, était vraiment divin... Nad, qui brise un silence confortable entre nous, étendus au soleil, pour dire: "Je pense que quand je vais déprimer, je vais me rappeler cette journée merveilleuse et ça va automatiquement me rendre heureux. C'est ça le vrai grand bonheur, c'est des journées comme aujourd'hui..." Je suis bien d'accord, Nad!

Photo: Portrait de moi, au mariage de Yannou, pris par Li Misho.
"Le soleil dans les yeux, Bob appuyée sur mon dos, sa main sur mon coeur"

jeudi 28 juin 2007

Bonne fête Cousine!

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Cousine…
Pour célébrer l’événement, je lui ai envoyé une petite carte avec un portrait d’amour à la sauce Joss, spécial « Famille »…

« Voici donc notre famille, telle qu’elle est aujourd’hui – avec ses petites touches du passé – tel qu’il fut – avec nos mères si belles et nos pères si ricaneurs ensembles…
La famille est là. Ce sont les racines plantées bien solidement dans nos terres fertiles – parfois asséchées – mais surtout riches et bonnes – nous le savons.
J,en ai eu la preuve lors de mon dernier séjour au début juin. C’est dans l’économie de mots et d’explications, et surtout dans les regards affectueux et complices que j’ai senti votre support. C’est dans ta joie de me recevoir, tes deux grands bras ouverts, que j’ai su que tu étais là – toute là – C’est dans la promenade en tracteur, offerte par Chum de Cousine et dans la simple question de Cousin Ton : «Ça va pas fort, hein, Joss ?» - «Non. C’est difficile. T’as pas idée…» Suivie de son silence… Que j’ai compris que tout le monde était au courant. Que mon monde comprenait et pensait à moi. C’est dans l’offre toute simple de Cousine Jo « d’aller l’aider à peinturer ses cadres de portes tout en jasant… » que j’ai vu que c’est dans les gestes simples qu’on passe à travers… C’est dans le sourire merveilleux de Tante Lili, quand elle arrivait, après avoir pris son char, juste pour venir me voir un peu (malgré le fait qu’elle était malade et fatiguée !) que j’ai compris que j’étais important et que ma place était importante au sein de la famille…
Chère Cousine, merci pour tout. Merci d’être ce lien si précieux par le net, cette Cousine-personnage, référence dans cette autobiographie, mais surtout dans la vraie vie aussi…
Chère grande sœur, chère Cousine, chère amie, chère confidente, chère Grand Grand cœur de femme merveilleuse, je te souhaite bonheur et amour, toujours… Je sais que la grande chaîne des grandes joies est repartie en grand, pour nous tous… Donc, profitons-en bien !
Je t’aime de tout mon cœur.
JOSS
xxx

mercredi 27 juin 2007

Le plus beau party du monde!

Bob et Joss: Deux pétards endimanchés!!!!
(Quand je disais que j'allais être le gars le mieux accompagné de la noce! ;))

A-t’on jamais vécu un party aussi parfait ? De mémoire d’homme, je crois que jamais je n’ai fait partie d’une fête où l’amour, l’amitié, le rire et la profonde complicité réunissaient autant tout les invités…
Équilibre parfait entre la nature et les humains : Le temps était magnifique et nous étions ouverts et joyeux…

Pour connaître tous les détails, vous irez suivre l’aventure d’avant et d’après le mariage chez Yannou… Pour moi, les mots me manquent pour décrire correctement tout le plaisir que j’ai eu à faire partie de ce grand événement… Je vais quand même tenter d’en partager des brides… Mais dites vous que les mots ne peuvent décrire tant de bonheur…

Yannou et Sylvain s’aiment. Ils s’aiment vraiment. Ils se sont épousés samedi
le 23 juin dans une grange magnifique, réunissant leur chouchous, leurs grands amours, leurs familles… Nous avons, non seulement assisté à l’échange des vœux le plus sincère que je n’ai jamais entendu, mais ces vœux étaient pour nous aussi… Ils nous englobaient dans leur immense amour. Ils nous ont tous serré fort sur leur cœur en nous souhaitant d’être aussi heureux et de recevoir autant qu’eux…
La mariée est entrée, magnifique sirène blanche, portant un lys svelte. Elle chantait un mantra d’amour. Le fameux mantra qui appelle à soi « le compagnon de vie idéal pour soi ». Sylvain s’est avancé vers elle. Yeux dans les yeux. Elle a chanté ce mantra en le regardant. En l’adorant. En sachant plus que jamais que c’était lui. Le bon. Leurs visages illuminaient. Leurs sourires étaient fait de diamants. Nous avons tous chanté le mantra. « Allez ! Viens à moi, amour parfait pour moi… Je suis là… Tout dispo, tout ouvert… Sat Patim Deï… » J’ai eu la chair de poule pour le restant de la noce.
À l’échange des vœux et des bagues, nous avons tous craqué… Bob a pleuré. Nous étions tous les deux émus par la beauté et la sincérité de leurs promesses. « Je te promets d’être là, pour toi, dans les bons comme dans les mauvais moments, pour toujours. De te chérir et de t’épauler tout au long de ta vie… Et de tout faire pour que notre amour ne meurt jamais… » Quelques phrases simples, mais que tous savent difficiles à réaliser… C’est rare que quelqu’un rencontre la personne qui sera capable d’être là. Vraiment. Et pourtant, avec Yannou et Sylvain, on se rend compte que c’est possible. Que tout est possible… Nous sommes sortis de la grange, au soleil, pour prendre des photos et du punch dans la joie.DocDith, Li Misho, Yannou et Moi (qui feel taquin!)
Nous avons mangé du méchoui autour de 3 grandes tables nappées de blancs, disposées en U. Le vin, la bonne humeur, les anecdotes… L’heure des toasts a sonné. Je n’avais rien préparé, mais j’y suis allé, au nom de notre bande d’amis, qui célébrions nos 20 ans d’amitié avec cette noce… J’ai improvisé en racontant quelques anecdotes sur l’époque où nous nous sommes tous rencontrés, vers l’âge de 13 ans, au CSH… Sur Yannou et moi, qui avons tant de fois failli être un couple… Et j’ai mis au défi notre amie DocDith de se marier l’année prochaine… Nous sommes 5 dans cette bande : Empi, (qui s’est mariée voici deux ans- en septembre 2005) Li Misho (qui s’est mariée l’année dernière), Yannou (qui se mariait là !) et DocDith et moi… Étant un joyeux célibataire, il est difficile pour moi de penser me marier dans un an (quoi que je ne suis vraiment pas contre l’idée… ) Alors, j’ai dit à DocDith que c’était à son tour pour l’année prochaine… Elle a eu l’air de ne pas être chaude à l’idée… Alors, j’ai dû me sacrifier pour garder la face derrière le micro, et j’ai lancé :
- Okay, c’est beau… Alors, Bob ? Veux-tu m’épouser ?
- OH ! OUI !!!! JE LE VEUX !!! qu’elle a crié, ma fabuleuse complice, le verre de vin blanc dans les airs.
Ce qui a fait beaucoup rire tout le monde.
C’est donc officiellement officiel, Bob est ma fiancée depuis samedi… J’ai évidemment terminé le toast en disant à Yannou et Sylvain à quel point je les aimais et à quel point je savais qu’ils allaient être très heureux…
J’ai fait pleurer la mère de Yannou, qui m’a dit que j’était aussi un peu comme son fils…
Et la belle grand-maman et Yannou m’a officiellement adoptée…

J’aime beaucoup la famille de Yannou. Je me sens chez moi avec eux. Il faut dire qu’en 20 ans d’amitié, j’ai eu l’occasion de les voir souvent et de participer plusieurs fois à leurs réunions de famille. Je les aime vraiment beaucoup, et je sais que depuis le mariage, ils me comptent un petit peu plus comme un des leurs…
Après le repas, nous avons continué à boire, assis dans des gros divans disposées près les champs… Le soleil s’est couché et on a allumé le feu de joie… C’est à ce moment que le party a commencé en grand. Tout le monde est allé se changer (échanger les vêtements chics pour une paire de jeans et un chandail un peu plus chaud…)
Il commençait à faire froid. J’ai endiablé la piste de danse pendant la première heure avec les classiques de noces : « Let’s twist again », « Ça fait rire les oiseaux », « Pied de poule », « Marcia Baila » et bien sûr un continental bien tassé !… J’ai terminé mon « set » avec des classiques plus rock comme « Salut à toi », "I was made for loving you, baby", « Take on me » (pour Bob ! qui eue un crush jadis pour le chanteur de A-Ha) et « Foxey lady »… La soirée s’est poursuivie sur des airs rock, pour notre plus grand bonheur… On a dansé comme des fous…
Il devait être pas mal tard quand nous avons rejoint le feu. Il y avait un homme et sa guitare qui nous a fait chanter toute la nuit des airs connus de la francophonie… Je pense qu’on a atteint l’ultime et le sublime en chantant en chœur et en accord « Lindberg » de Charlebois… C’était de toute beauté… Bon, on était saoul et peut-être qu’on beuglait comme des veaux, finalement… Mais on était tous heureux et ça transpirait le bonheur…

J’ai parlé longuement (et chanté longuement), toute la nuit finalement, avec le cousin Nad de Yannou, que je connaissais, mais que je n’avais pas revu depuis vraiment longtemps… On a parlé de spiritualité et de Dieu, de la place et du manque de rituels dans la vie moderne et de l’importance d’en retrouver pour l’équilibre dans nos vies… Je me sentais comme si cette conversation avec ce gars-là tombait pile dans ma vie en ce moment… Une complicité nouvelle venait de naître entre Nad et moi… Raison de plus de fêter en grand… Nous avons bu des alcools mélangés, nous avons fini mon paquet de cigarettes, l’univers était notre complice, et les étoiles, nos amies…

Le lendemain, je me réveille dans ma tente. Un peu pucké, mais pas trop. Bob dort avec son manteau d’hiver… Il fait chaud. Je me déshabille et j’enfile mon costume de bain… Hier, il faisait trop froid pour faire le bain de minuit qu’on avait projeté. Ce matin, j’allais remédier à la situation et baptiser ce dimanche matin en faisant des longueurs dans l’immense piscine…
Nad m’accueille avec un grand sourire. Il n’a pas trouvé la tente de sa sœur (où il devait dormir) alors il a dormi dans sa voiture. Il m’offre des gorgées de café. Je lui prête un maillot et on plonge dans l’eau fraîche de la piscine. Splash !
Ce fut un dimanche d’été ensoleillé, comme il y en aura pleins d’autres, partagé entre une partie de soccer improvisée, la piscine, une partie de Volley ball, encore la piscine et une petite bière au soleil à continuer nos conversations de la veille…

Finalement, vers 4 heures de l’après-midi, c’est le retour vers Montréal. Nad m’offre un lift. On embrasse tout le monde. Deux fois plutôt qu’une…
Avec nous, embarque Rosi, ma prof de yoga, que je n'ai pas vu depuis l'hiver. Je suis si content de la revoir. Et on prend la route… En chemin, nos conversations continuent d’être tellement impliquées et engagées, à trois, on échange des tonnes d'idées: La vie, Dieu, les religions, l'amour... Qu’on se trompe de sorties. Deux fois plutôt qu’une… J’arrive devant chez nous. On apporte mes bagages à la porte. Margot sort en trombe et tombe follement amoureuse de Nad. J'embrasse Rosi en lui promettant de revenir aux cours bientôt (je fais mon yoga seul chez moi depuis quelques mois.) Elle me sert très fort et me dit que ça fait du bien de me voir comme ça. Au tour de dire aurevoir à Nad. On se sert très fort dans nos bras. Deux fois plutôt qu'une. Il m’invite à venir le voir cet été, au Danemark...
Il reprenait l’avion pour Copenhague lundi. Il avait l’impression qu’il n’avait eu le temps de rien faire de ce qu’il voulait faire à Montréal depuis son retour…

Yannou et Sylvain partaient pour les Îles-de-la-Madeleine lundi aussi…
Et moi, je suis chez moi, dans la chaleur torride de Montréal… Et je me sens complètement heureux… La vie est belle, les amis… L’été est bon…
XXX

lundi 25 juin 2007

Mariage de ma soeur

"Aujourd'hui, ce n'est pas uniquement une amie que je marie... Avec les années d'amitié, plus le temps passe, plus les sentiments se confirment: Yannou, c'est la soeur que je n'ai pas eu et je crois aussi être devenu le frère qu'elle n'a pas eu ...
Et aussi kétaine que cela va sonner, je m'en fous, je vais le dire quand même, j'ai l'impression de ne pas la perdre, ma soeur, mais plutôt de gagner un frère aujourd'hui...
À Sylvain et Yannou, je n'ai qu'une chose à souhaiter et c'est du
BONHEUR MUR À MUR POUR LE RESTANT DE VOS JOURS!!!"

samedi 23 juin 2007

Bilan en vrac


Je me prépare à aller célébrer l’amour dans la vie de ma plus vieille amie, Yannou… Tout est prêt. Le cadeau. La carte. Le bagage. La tente. Le cœur. C’est Bob qui m’accompagne. À défaut d’être accompagné d’un amoureux qui m’aime, je vais être accompagné d’une « Ostie d’chicks ! » qui m’adore ! Je suis DJ pour une bonne partie de la soirée. Ça va être ROCK !

Les trois dernières fins de semaine, j’ai voyagé. Je suis parti sur la route. En autobus. Exit Montréal. Vers Sherbrooke. Vers New York. Vers Québec. Ça m’a fait un bien fou. J’avais besoin de faire de la route. J’avais besoin d’avoir de la musique dans les oreilles et de voir défiler le paysage pendant des heures… Mes idées se sont éclaircies. Ma vie s’est comme enlignée. Je le savais que j’avais pas besoin de voir un psy. Je le savais que c’était pas ça la solution. Je me connais quand même. J’en ai vu d’autres.

Dans mes oreilles, j’ai beaucoup écouté Nirvana. Comme à 18-19 ans, quand j’avais tous leurs albums. Et je me shoutais du Nirvana dans les tympans à chaque fois que je prenais le bus entre Sherbrooke et Montréal (J’ai fait mon Cégep à Sherbrooke et à cette époque, je revenais aux deux fins de semaine à Montréal pour me saouler avec mes amis de la banlieue.)

I like it - I'm not gonna crack
I miss you - I'm not gonna crack
I love you - I'm not gonna crack
I kill you - I'm not gonna crack


Quand mon appart a brûlé, en 1999, ma collection de Nirvana (que je n’écoutais plus) a disparu en fumée. Dernièrement, je m’étais racheté l’album (vraiment excellent !) « Unplugged in New York » Je me suis gavé de rock ! Chez un marchant de disques de Broocklyn, j’ai racheté « Nevermind » que j’écoute en boucle depuis mon retour des USA.

Come, as you are
As you were
As I want you to be
As a friend, as a friend
As an old ennemy
Take your time, hurry up
Choice is yours, don't be late
Take a rest as a friend as an old memory


Comment expliquer l’effet « catharsis » de la voix de Kurt Cobain ? Ça ressemblait à ce que j’avais en dedans… Un mélange de rage. Un besoin de crier. Un courant électrique qui passe le long de la colonne vertébrale et qui se brise sur les cordes vocales. Y’a des trucs qui nous reste collé à la peau parce qu’on a été là juste au bon moment. Juste au moment où ça s’est passé. « Smells like teen spirit » est sorti l’année de mes 18 ans. Juste au bon moment.

J’ai vécu une grande frustration face aux réactions des gens par rapport à la gestion de la peine. La grande tristesse. C’est assez pathétique de voir à quel point les gens ne supportent pas les débordements. Je suis allé à plusieurs funérailles depuis janvier. Et bien même là, c’est mal vu de « trop pleurer » Criss ! Ton père est mort. Ta blonde est morte !!! Dans la tombe. Trop maquillé ! C’est vraiment la vraie dernière fois que tu vois son corps. Tout s’est fait très vite. Tu es fatigué. À bout ! Et on t’oblige à sortir parce que tu « risques » de trop pleurer. Que ce n’est pas sain. Que ce n’est pas bon. Tu n’es pas assez fort… Et les gens restent de glace. Surtout ne pas montrer qu’une partie de ta vie s’effondre. Que le sol te glisse peut-être plus vite que tu penses sous les pieds… L’ostie de contrôle ! Le monde qui se contrôle tout le temps sont définitivement des freacks ! Ça craque de partout. C’est triste.

Je le sais que ce n’est pas cool quelqu’un qui dit : « Je vois tellement pas le bout que des fois je me dis que je serais mieux mort… » C’est pas cool. Ça fait peur. Mais c’est mieux de le dire. L’exprimer cette peine immense. Cette fatigue incroyable. Parce qu’on a le droit de ressentir ça. La vie est vache souvent. En ostie en plus. Ça se peut pas que ça aille tout le temps bien. Des fois, on crash. L’important, c’est d’avancer, même si on rampe pendant un petit bout. On finit par se relever à un moment donné.

Je le savais que j’avais pas besoin de me faire soigner. Et encore moins d’engourdir ma tristesse avec des pilules ! J’étais fonctionnel. Je ne suis pas contre les anti-dépresseurs, mais ils ne devraient servir qu’à donner un coup de pouce quand tu en as vraiment besoin. Exemple, quand tu t’enfermes dans ta chambre, sous tes couvertes, tu dors 18 heures par jour, tu ne veux plus voir personne et tu ne te présentes plus au travail… Mais ils ne sont pas là pour t’empêcher de ressentir. Comment te débarrasser de ta peine si tu la vies pas ? Je n’ai raté aucune journée d’ouvrage. J’ai raté aucune journée de soleil non plus. J’ai pas refusé de sortir de ma tanière. Je me suis pitché… C’étais gris souvent, mais je fonctionnais…

J’ai cherché en criss comment m’en sortir parce que je dois avouer que ça a été lourd par bout. Je « choke » quand il y a des changements dans ma vie. Je le sais en plus que « tout changement est bon ! » mais c’est le travail de ma vie : Accepter le changement. En plus, je suis hyper impatient. Quand je veux quelque chose, je le veux tout de suite. Alors quand un changement arrive, je voudrais déjà être bien dans du neuf… Sans passer par la période d’adaptation. Mais heureusement, il y a les voyages en autobus. Qui sont écologiques en plus !!!

Je le sais que c’est pas « normal » de tomber si vite en amour. Superman m’a rentré dedans comme un dix roues. Je le sais pas pourquoi ? Coup de foudre pur et dur. J’ai été son « rebond » de son chum d’avant. Et il a été mon tremplin professionnel. Il m’a trouvé ma nouvelle job que J’ADORE !!! Après 3 semaines, je me sens revivre. Et les boss me donnent déjà des responsabilités supplémentaires. Et l’argent rentre… Et je travaille avec le plus beau sourire du monde !

Comment ne pas passer pour fou dans une société qui exige de constamment performer, sans donner l’espace nécessaire ? Je le ressens le surpeuplement. Je me suis fait dire que mes projets étaient bons, que mes idées étaient géniales, que j’étais le candidat idéal, mais sans obtenir les contrats. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a plus d’argent. « V’là 20 ans, v’là 15 ans, même v’là 10 ans, tu serais déjà riche avec le talent que tu as, mais aujourd’hui, on ne peut plus rien te promettre, on ne peut plus rien t’offrir ! »

Comment ne pas capoter aussi quand la madame qui s’occupe de ton dossier au chômage t’appelle pour te demander en quoi consiste ton « travail autonome » Tu expliques que tu es auteur et que tu écris entre 20 et 25 heures par semaine.
- Mais alors vous n’avez pas le droit au chômage, Monsieur.
- Ha bon ? Pourquoi ?
- Parce qu’il faut que vous soyez disponible à travailler à temps plein. Si vous consacrez 20 heures par semaine à écrire, il est évident que vous n’avez pas le temps de travailler 40 heures.
- Mais madame, depuis que je suis officiellement auteur (c’est-à-dire 5-6 ans) je consacre entre 20 et 25 heures par semaine à l’écriture et j’ai toujours travaillé entre 35 et 50 (60-65) heures par semaine.
- Où trouvez-vous le temps pour écrire 25 heures si vous travaillez 50 heures par semaine, Monsieur ?
- Heu… Le matin tôt, le soir tard, et les fins de semaine !
- Ha ! Mais… De toute façon, je ne peux pas accepter ça. Ici, au chômage, si vous nous dites que vous écrivez 20 heures par semaine, on considère que vous devez être payé pour ce travail. Donc que vous n’avez pas besoin de travailler ailleurs.
- Mais je ne suis pas payé pour mes heures d’écriture.
- Vous devriez être payé Monsieur.
- Je sais. Je suis d’accord avec vous. Mais la société étant ce qu’elle est, il n’y a pas d’argent pour les auteurs.
- Alors, il me faut la preuve que vous abandonner votre travail d’écriture dans le but de vous chercher un emploi à temps pleins.
- Mais je ne veux pas abandonner mon travail d’écriture.
- Alors, vous n’aurez pas droit au chômage, Monsieur…
Après ce téléphone, j’ai pleuré de rage. Nirvana à fond ! Ça m’a calmé. Mes conseillés m’ont dit d’écrire ce qu’elle voulait entendre. Qu’au fond, ça avait aucune importance. Mais, ça m’a quand même pris tout mon petit change, comme si je me jetais un mauvais sort, d’écrire « j’abandonne ma carrière d’auteur »… Une question persiste. Si tous les auteurs et les artistes qui sont confrontés au même genre de bureaucratie ne disent pas la vérité, juste dans le but de rentrer dans les petites cases, comment vous voulez que la bureaucratie finisse par s’adapter à notre réalité ?

Je suis allé faire une conférence dans une école d’immersion en Français. Deux classes d’immigrants de tous les horizons. Une quarantaine de Sud Américains, d’Asiatiques, d’Est Européens, d’Africains, de Maghrébins, ayant quitté leur pays, n’ayant pas leurs diplômes de reconnus, et devant apprendre une deuxième (ou troisième) langue. Des adultes déracinés. Complètement courageux. Qui se donnent une chance de repartir à neuf. Ces deux classes travaillaient sur une de mes pièces de théâtre. La prof ne leur avait jamais lu la dernière scène, ils ont dû analyser les personnages et les dialogues et ils ont inventé une fin. Ma conférence consistait à expliquer un peu ma démarche comme auteur et surtout de répondre à leurs questions (car ils en avaient préparé. Ça faisait aussi parti des objectifs du cours.) Tout se passe bien, mais je les sens intimidés. Je ne comprends pas trop pourquoi. Je suis pourtant un auteur assez cool. Mais je crois que juste le titre « d’Auteur » ça impressionne… Comme si c’était quelque chose de génial… Alors que finalement, c’est un travail comme un autre (sauf qu’on est pas payé ! ;)) On est rendu à la période de questions. Ils n’osent pas. Je prends une gorgée d’eau et je m’assois.
- Vous savez, il ne faut pas que vous soyez gêné de me poser des questions. C’est moi qui devrais être gêné d’être devant vous, parce que je vais vous dire le fond de ma pensée… C’est tout un honneur pour moi que vous ayez travaillé ma pièce et d’autant plus un honneur d’être parmi vous. J’ai beaucoup d’admiration pour vous, parce que je sais que ça prends beaucoup de courage d’être ici, faire ce que vous faites à tous les jours pour apprendre le français… Apprendre une autre langue et s’adapter à un autre pays… Quand tu es enfant, on dirait que ça se fait tout seul, mais quand tu es un adulte… Je sais que c’est difficile. Je sais c’est quoi parce que je suis allé vivre en Australie, alors que je parlais à peine l’Anglais… Au début, ça va vite, on se trouve bon. Mais à un moment donné, quand on a environs 50-75 mots de vocabulaire, on atteint un espèce de plateau… On utilise toujours les mêmes mots, on se débrouille, mais on dirait que ça ne rentre plus… Des fois, j’avais le cerveau tellement fatigué de toujours parler en anglais, que le soir je rentrais chez moi et c’était comme si je mettais ma tête à Off. Mes colocs (Australiens) me parlaient et j’entendais juste « blablabla… » Alors, je sais ce que vous vivez et je m’en fous que vos questions soient drôlement bâtis… Ne soyez pas gêné. Je suis sûr que vous êtes tous très bons…»
Du coup, 40 paires de yeux se sont mis à briller… Les questions sont sorties de toute part… Ils en avaient des choses à dire… En Français. Et c’était réellement un honneur d’être avec ces gens.

Enfin la piscine Fullum est ouverte ! J’en ai profité mardi. L’eau était vraiment bonne !

J’ai reçu des bonnes nouvelles et des propositions alléchantes et j’ai enfin réussi à t’exprimer clairement les sentiments qui m’habitent depuis presque dix ans… Et qui sont toujours aussi fort… Nos longues conversations téléphoniques de cette semaine m’ont donné des ailes. Enfin !
Hier, pour tout ça, et aussi parce que je suis vraiment fier de moi, j’ai sabré le mousseux avec Belle Rousse sur sa terrasse. C’était frisquet, mais les bulles étaient bonnes !

Bon, il faut que j’aille me préparer pour la noce.
Bonne fin de semaine à tous!

XXX

lundi 18 juin 2007

BroomBroom

La fin de semaine avant New York, j'étais dans ma famille.
J'étais peu de mots et j'avais encore un peu la mine basse...
C'est Chum de Cousine qui m'a pris au dépourvu en me disant:
"Ça te tenterait-tu de te promener avec le tracteur à gazon? Tu vas voir, c'est vraiment le fun!"
Chum de Cousine avait raison!
Donc, prenez des notes:
"Quand un homme ne feel pas, embarquez-le sur un tracteur!
Le sourire va revenir... Garantie!"
Qui a dit que c'était compliqué un homme?

dimanche 17 juin 2007

Le bonheur c'est...

Quand il fait 28 degré à l'ombre...
Et que deux pétards t'appellent aux dix minutes parce qu'ils t'attendent au Parc Lafontaine, étendus sur une couverte, au soleil, avec du mousseux...
Le bonheur, c'est aussi quand tu arrives avec le sourire au parc avec de l'eau dans une bouteille à "poush-poush" et que tu rafraîchis les deux pétards en train de cuire...

samedi 16 juin 2007

I love New York!


C'était tellement bon de passer tout ce temps avec toi, Myl!
Je sais que tu as encore un million de choses à me faire découvrir dans ta ville d'adoption et je sais que mon séjour était beaucoup trop court, mais je me promets de revenir le plus tôt possible!
Embrasse bien fort toutes les "Frenchy girls" et le drapeau Americain pour moi vu que tu es désormais une vrai État-Unienne/ New yorkaise/ Sex and the city girl...(Ceci est une blague!) et on se revoit bientôt!
T'M!
JOSS
xxx

Voilier


Myl et moi attendons de monter sur le voilier derrière nous pour le tour de Manhattan féérique!

Myl et moi écoutons les consignes attentivement avant de partir en bateau.

Myl et moi partons en bateau!

Le voilier se rend près de Miss. Liberty.

Oui, bon... J'ai choké pour faire "Je suis le roi du monde!!!"
J'aurais bien voulu vous y voir, avec le "tangage" et le vent...

P.S. Merci infiniment mes "frenchy girls" préférées...
Ce fut une balade fantastique et un séjour merveilleux!

Un tour de voilier autour de Manhattan

C'était merveilleux!
Après une journée de marche tranquille à Brooklin et dans Greenwitch, prendre une petite bière en regardant Manhattan s'allumer pour la nuit, c'était magnifique!

dimanche 10 juin 2007

Big Apple!

Je suis a New York chez une amie! Tout va bien! L'avenir me semble aussi big que cette ville de belles folies... De retour mercredi!
xxx

samedi 9 juin 2007

Les bonnes nouvelles de Joss

Vendredi, c'etait soir de fete! C'etait bon de boire du champagne avec toi... Tu celebrais ton premier cheque de paye, moi, je celebrais que je suis beaucoup joue et aussi que ma piece "Ceci n'est pas un film Americain" a ete mise en nomination dans 4 categories lors d'un festival provincial de theatre au Nouveau Brunswick, et que l'actrice qui interpretait le role principal a remporter le trophe de la meilleur interpretation!!!
J'ai rate mon bus pour New York...

mercredi 6 juin 2007

Maman Louve en terre urbaine

Ma grande amie (16 ans d'amitié en septembre) Catarinos (alias Cath...3...2...1, pour les habitués d'ici) vient de s'ouvrir son blog.
Allez lui dire bonjour!